DIO : « Master Of The Moon » (c) 2004

DIO : « Master Of The Moon » (c) 2004

Master Of The Moon
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Publié: 30/08/2004
Le 30 août 2004 sortait « Master Of The Moon » de DIO, le dernier album studio du groupe …. 16 ans .. oui 16 ans déjà que le Lutin à la voix d’Or, certainement le meilleur chanteur que le rock au sens large ait connu tirait sa révérence avec son groupe après une carrière riche en magnifiques albums commencée en 1983 avec le chef d’oeuvre « Holy Diver ».
Derrière une pochette sombre aux couleurs noires et mauves évoquant forcément le doom (et le Black Sabbath de « Master Of Insanity »), se cache un disque d’une grande qualité mais pas si facilement apprivoisable que cela .. en tout cas moins immédiatement abordable que son prédécesseur « Killing The Dragon » magnifique qui voyait, grace au talent de Doug Aldrich, le groupe revenir au style des 3 premiers disques du groupe, avec une grande réussite, un album lumineux dans tous les sens du terme.
Ici sur ce « Master Of The Moon », adieu Doug Aldrich et welcome Craig Goldy (décidemment pas rancunier après s’être fait remercier 2 fois dans la passé par Dio !) et bienvenue à une certaine noirceure dans une musique ne respirant pas la joie … et je trouve cette démarche tout à l’honneur de Ronnie J. Dio qui ne souhaitait pas produire 2 fois le même album .. et pour le coup, c’est réussi ! Ici fini les riffs des premiers albums du groupe ,exception faite de l’excellent « One More For The Road » dont le riff sonne très Rainbow époque Dio, et véloce. Le reste du disque fait place à des tempi d’une extrême lourdeur et toujours dans une musique majestueuse comme le très bon « Master Of The Moon ». Le riff de Goldy est plombé comme pas possible.. ce qui est du reste assez étonnant quand on se rappelle ses riffs plus Blackmore que Iommi de « Dream Evil ». Et puis la voix de Dio donne le frisson montrant qu’il est toujours capable d’écrire des mélodies imparables.
« End Of The World » continue dans cette voie, introduit par un orgue .. d’Eglise avant qu’un riff heavy ne crache des enceintes .Le refrain est bien trouvé, Goldy balance un excellent solo, et d’autres très bon riffs dans la fin du titre. Une réussite !
Le chanteur américain est décidé à nous clouer au sol avec des titres doom et heavy à souhait .. et il continue avec l’un des joyaux de l’album, « Shivers » qui rajoute cette fois ci une ambiance des plus inquiétantes durant les couplets, d’une lourdeur implacable avec des mélodies de guitares donnant le frisson .. mais la lumière se laisse entrevoir légèrement avec ce refrain magnifique et accrocheur. Et que dire de ce final ponctué de riffs bougrement heavy de Goldy (qu’on n »avait rarement entendu aussi incisif dans le passé !)
Contrairement aux titres précédents, « The Man Who Would King » commence calmement avec un piano sur lequel se pose la voix magnifique de Ronnie .. mais l’ensemble est rapidement rejoint par la guitare de Goldy qui balance un riff heavy à souhait. Un bon titre, rampant sur lequel les claviers ont un peu plus d’espace.
« The Eye » suit et s’avère être l’un des meilleurs titres de ce disque. Encore une fois, le tempo est très lent, lourd et la voix de Dio brille de mille feux. L’ensemble me rappelle le très titre « Lock UpThe Wolves » mais en plus inquiétant et sombre. Goldy utilise ici et là un effet de talk-box, dégaine des soli avec ce qu’il faut de notes, la basse de Pilson se fait entendre … et quel refrain .. et puis ces « hoohooo » à partir 5min tellement bien trouvés. Un titre magnifique démontrant que l’inspiration de Dio ne s’était pas tarie, bien au contraire !
Le tempo s’accélère un peu (attention, rien à voir avec celui d’un « Stand Up and Shout » !) sur le très bon « Living A Lie » avec .. une fois n’est coutume, un putain de bon riff délivré par Goldy décidément très en verve. Un brûlot parfait du début à la fin, avec un mini break bien trouvé donnant une belle dynamique au morceau, un final durant lequel Goldy se laisse aller à belle série de soli.
« I Am » bien qu’étant mid tempo se veut un peu plus lumineux que les titres précédents et n’aurait pas déparaillé sur « Killing The Dragon » du fait de son côté très accrocheur et immédiat. Excellent morceau, avec un Goldy encore à la fête avec des soli mélodiques tout en feeling. Décidement un très grand guitariste bien trop sous estimé. « Death By Love » lui emboite le pas et lui ressemble .. permettant à l’auditeur de souffler un peu avec ce côté plus léger, après un début d’album d’un lourdeure étourdissante.
Mais cette pause se termine avec la dernière piste, « In Dreams » heavy et rampant avec ce riff faisant mouche sur lequel Dio pose sa voix magnifique une dernière fois. Une très belle façon de terminer cet excellent disque .
Ce chant du cygne de DIO est absolument magnifique mais n’avait pas été bien reçu par les fans et la presse à l’époque. Certainement que tout ce beau monde attendait un « Holy Diver » bis … mais comme chaque artiste, Ronnie James Dio voulait aller de l’avant et proposer autre chose avec ce bijou de heavy doom sombre et majestueux à la fois, un peu à l’instar de génial « The Devil You Know » qu’il allait sortir avec Heaven And Hell quelques années plus tard. Un grand album.
1. One More for the Road 03:17
2. Master of the Moon 04:19
3. The End of the World 04:39
4. Shivers 04:16
5. The Man Who Would Be King 04:59
6. The Eyes 06:27
7. Living the Lie 04:26
8. I Am 05:00
9. Death by Love 04:22
10. In Dreams 04:26
46:11:00

 

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