CHALICE : « Trembling Crown » (c) 2020

CHALICE : « Trembling Crown » (c) 2020

Trembling Crown
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Publié: 11/12/2020

L’année 2020 aura été un sacré bon millésime jusqu’au bout en terme de sorties musicales de notre musique préférée.
Alors que j’avais bouclé mon top annuel … voilà que les finlandais de Chalice – FIN (avec les 2 anciens guitaristes de RANGER) sortaient une pépite de heavy metal épique se permettant de titiller le génial « Blood Hails Steel – Steel Hails Fire » de Megaton Sword, un album d’une grande richesse musicale composé de 7 pièces épiques comme jamais d’une durée moyenne de 7 minutes aux tempi changeant, aux riffs pouvant être tranchant comme une épée, aux mélodies et harmonies de guitares charmeuses, à ces envolées tantôt lyriques tantôt sombres, à cette voix loin des clichés du genre. Un disque qui demande quelques écoutes pour être apprivoisé .. mais qui dévoile petit à petit ses charmes et sa richesse … Mais il ne s’agit pas d’un album « facile » et formaté et il est de ce fait clivant. Certains ont déjà exprimé dans certaines chroniques ne pas aimer la production de l’album allant même jusqu’à écrire qu’elle plombait trop l’album pour qu’on éprouve un réel plaisir à l’écoute… et bien je ne dois vraiment pas avoir les mêmes oreilles que ces personnes ! Le son, la prod, le mix correspondent à tout ce que j’attends d’un album de ce genre : une grande dynamique, puissant mais surtout vivant, organique et servant les titres .. et surtout il n’est pas si commun et du coup donne une réelle identité au groupe. Je trouve un peu triste que de plus en plus soient à montrer du doigts les prods sortant des sentiers battus et ne rentrant pas dans le « moule » … tant pis pour les moutons, moi je suis une loup solitaire ( 😉 ) suivant sa route et j’adore cet opus !
Comment résister à ce « Night’s Hands » et sa 1ère minute alternant riffs heavy rapides et ces arpèges , ces changements de rythmes soudain, ce chant atypique semblant venir de la new wave des 80 (en plus énervé néanmoins) mais accrocheur, ce refrain arrivant à 3’30 sur fond d’une chouette mélodie de guitare sur une rythmique en acier trempé … puis ralentissement avec une guitare calme de toute beauté en touché et puis ces soli au son si .. naturels .. et qui se succèdent et quelques harmonies apparaissent. Et déjà nous sommes transportés durant ses presques 8 minutes de ce heavy épique ..et cela continue de plus bel avec « Trembling Crown » qui joue encore sur l’alternance de passages lent calmes et passages au tempo rapide, toutes ces parties de guitares aux sons différents, cette batterie vraiment vivante et dynamique .. et que dire de ce passage flamenco aussi superbe qu’inattendu ! Et ce break calme avec ces soli de guitares électriques hispanisant … Quand inspiration, originalité et virtuosité se rencontrent …. ces 3 dernières minutes de ce morceaux sont vraiment à tomber !
Changement d’ambiance avec le très doom « Hunger of the Depth » … ici la pluie du début remplace le Soleil ibérique du titre précédant , le tempo est lent, pesant, les guitares lourdes, le chant cette fois très grave … les premiers Paradise Lost viennent à l’esprit … à 3 min un orgue solennel et des choeurs féminins font leur apparition donnant une couleur (noire) originale à ce titre inquiétant .. les riffs deviennent encore plus lourds, le tempo encore plus lent … et surprise un violoncelle tisse sa toile et renforce la tristesse ambiante … et enfin une voix grave narre des paroles sur fond de synthé très 70s ….encore une pièce magnifique proposant tellement de belles choses.
Place maintenant l’instrumental rythmé « Karkanxholl » où la guitare est Reine … et la basse se fait bien entendre … un titre rappelant la NWOBHM notamment avec toutes ces harmonies à 2 guitares .. mais le titre reste bougrement heavy du début à la fin.
« Wings I’ve Known » se veut plus rythmé et énervé avec le chant de Verneri Pouttu plus agressif durant les couplets tranchant avec le refrain bien plus mélodique et les voix doublées du plus bel effet et bougrement accrocheuses. Encore une fois mention spéciale au batteur Olli Törrönen et son jeu un peu épileptique du plus bel effet.. et puis quel final !
« The Key » est certainement le titre le plus direct de l’album (et le plus court aussi .. moins de 5 minutes !), le riff est efficace, la mélodie addictive et cette voix féminime durant le refrain rajoute une touche originale bien venue.
Jusque là les finlandais ont fait un sans faute …mais ils ont gardé le meilleur pour la fin avec le joyau « Stars » et ses 9 minutes nous plongeant dans un bien beau voyage. Celui-ci commence avec le bruit de vagues, puis des arpèges de guitares font leur apparition sur lesquels la belle voix tout en retenu de Verneri Pouttu se pose .. la section rythmique arrive sur cette 1ère partie de morceau calme et si belle et que dire de ce refrain à la mélodie belle à pleurer et pleine de mélancolie … le morceau monte petit à petit en puissance, la guitare de Mikael Haavisto pose une mélodie tout en touché avec ce son vintage parfait avec juste ce qu’il faut de notes .. les riffs de guitares deviennent plus heavy, Joni Petander se fend d’un solo de basse qui se fond si naturellement dans cette pièce, le rythme s’énerve un peu puis des choeurs donnent de la voix , la guitare de Haavisto fait encore des merveilles et donne le frisson sur fond de roulement de toms de batterie … puis le calme revient avec tous les musiciens jouant en retenue renforçant la dynamique fantastique du morceau. Neuf minutes qu’on n’entend pas passer, qui nous embarquent et nous immergent totalement. Ce morceau est un peu joyau, tout simplement. Fermer les yeux, écouter .. et laisser vous aller.
Ce dernier titre est un peu à l’image de cet album, surprenant, passionnant, épique et d’une telle richesse et aussi un peu énigmatique et avec différentes humeurs.
Et quand en plus la pochette magnifique se nomme « The Number Of The Beast is 666 » (de William Blake, à qui on doit également la pochette du « The Chemical Wedding » de B.Dickinson), que demander de plus !!!
Un très grand moment de musique, un opus immanquable si vous êtes fans de musique heavy épique et d’une grande richesse musicale. Un must !!

1. Night’s Hands 07:53
2. Trembling Crown 07:29
3. Hunger of the Depth 08:51
4. Karkanxholl 05:17 instrumental
5. Wings I’ve Known 06:19
6. The Key 04:50
7. Stars 09:14
49:53:00

 

Label Catalog ID Format Description
High Roller Records HRR 772CD CD Slipcase
Independent Digital Bandcamp
High Roller Records HRR 772LP 12″ vinyl Limited edition, 3 colors
High Roller Records HRR 772 LP 12″ vinyl Limited edition, 2 colors, Repress

 

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