AC/DC : « Let There Be Rock » (c) 1977

AC/DC : « Let There Be Rock » (c) 1977

Let There Be Rock
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Publié: 21/03/1977

« Let There Be Rock » … rarement un disque aura aussi bien porté son nom et résonnait un peu comme la renaissance de la musique électrifiée nous faisant secouer la tête. Les 1ères légendes du hard s’essouflaient, produisant des albums où l’énergie de leurs débuts semblait avoir disparu. La relève semblait tarder à arriver et un nouveau courant musical naissant prenait de plus en plus de place, le punk, mené par les Sex Pistols qui commençaient à faire parler d’eux … mais c’était sans compter sur les jeunes australiens d’AC/DC qui en l’espace d’un an avaient sorti 3 albums studios, « High Voltage », « T.N.T » et « Dirty Deeds Done Dirt Cheap ». Des très bons albums qui montraient l’identité du groupe, leur énergie avec un guitariste habité et inspiré, un chanteur à la voix unique et si attachante et une section rythmique à la fois solide et ayant un sens du groove incroyable apte à faire danser un grille pain. Mais il manquait un petit quelque chose à ces 2 premiers opus, une cohérence, une constance car le groupe partait un peu dans tous les sens tout en arrivant à pondre des titres de malades devenus des classiques du genre (« High Voltage », « T.N.T », « Dirty Deeds », « Jaibreak », »The Jack » …). Certainement regonflés à bloc par leurs nombreuses tournées en ouverture de Black Sabbath, Rainbow, Kiss, Aerosmith, les 5 kangourous entrèrent un studio décidés à enregistrer un album qui fera date, une bombe de hard rock teinté de blues qui allait boter le cul des gens et aussi de ces vieux groupes avec qui ils avaient tourné. Et c’est exactement ce que « Let There Be Rock » était et allait faire. Finies les errances stylistiques, le côté gentil du groupe .. et bonjour les coups de pied au postérieur à répétition !
Le son se voulait d’entrée de jeu plus dur, plus agressif … plus hard que jamais que ce soit dans les blues sulfureux tel « Go Down » avec un Bon Scott au sommet, jouant avec la guitare en feu d’Angus Young .. Ecoutez ce solo d’anthologie, ce petit break avec un Bon Scott au chant sensuel est sexuel jouant discutant avec Angus . Et ce n’est que le début …. « Dog Eat Dog » enchaine le pas avec son riff tranchant et provocant une envie incontrolable de secouer la tête … mais ce n’est rien à côté de la furie « Let There Be Rock » avec son tempo d’enfer, cette ligne de chant de Scott entrée dans la légende, ce riff de malade qui fera headanguer des millions de fans durant des décennies. Pas loin d’être l’hymne absolu du hard rock, sans artifice .. juste un énorme coup de mandale en pleine poire.
On pourrait mentionner tous les titres tant TOUS sont absolument indispensables et entrés au panthéon rock comme ce « Bad Boy Boogie » au riff et au groove irresistible. à ce « Problem Child » avec un Phil Rudd jouant avec ses cymbales de façon appuyée et nous faisant swinguer, ce riff simple mais si efficace du petit écolier turbulant décochant encore une fois des soli endiablés, ce séducteur « Overdose » que j’ai toujours énorménent aimé, l’hymne « Hell Ain’t a Bad Place to Be » avec une fois de plus un riff qui aura marqué des générations entières de hardos et bien entendu l’un des hymnes absolus des australiens terminant l’album dans une furie contagieuse ayant pour effet à chaque écoute de nous faire retourner notre chambre d’ado, de sauter sur notre lit en secouant la tête tout en jouant de la guitare en carton, je parle bien évidemment du jouissif « Whole Lotta Rosie », débauche musicale .. et incitation à la débauche tout simplement. Que c’est bon. 8 petits titres seulement mais c’était largement suffisant pour cet album parfait de la 1ère à la dernière note et qui allait devenir le 1er disque incontournable du groupe, un chef d’oeuvre à tous les niveaux dont la grande force était cette musique sans artifice, brute et qui semblait venir des tripes et du coeur des australiens .. aucun calcul, juste 5 jeunes gars ayant branché leurs ampli et envoyé la sauce comme jamais, un chanteur totalement habité, crachant ses poumons tout en arrivant à être sensuel quand il le fallait, un guitariste soliste qui illuminait tous les morceaux de ces soli à la fois énergiques et gorgés de feeling, les riffs costauds et remuant de son frère ainé et puis cette section rythmique au groove inimitable menée par un batteur impérial.
« Let There Be Rock » est la définition même du rock, un pilier fondateur de notre musique favorite.

1 réponse

    Parfait et on sent le passionné…mais dans la chronique il faut vite éliminer problem child, déjà présent dans l album précédent, vilain remplacement dans l édition US, et glorifier l excellent blues Crabsody in blue où Angus joue son meilleur solo …c est l album que j emmènerai sur une île déserte, le choc musical de mes 16 ans ! Fred

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