KANSAS : « The Absence Of Presence » (c) 2020

KANSAS : « The Absence Of Presence » (c) 2020

The Absence Of Presence
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Publié: 17/07/2020

La musique est formidable … pas loin de 40 ans que j’en écoute, et j’arrive encore à être surpris …. et en l’occurence par un groupe ayant 50 ans de carrière et sortant leur 16eme album studio ! Je veux parler de Kansas, et de leur nouvel LP « The Abscence Of Presence » . Je connais les américains depuis les années 80s et il m’arrivait d’écouter certains de leurs albums que ma soeur possédait comme « Point Of No Return », « Leftoverture », disques sublimes montrant un groupe essayant de tracer sa propre voie avec originalité (ce violon) avec un rock prog classieux et toujours très accessible. J’avais également tendu l’oreille à la fin des 80s avec leur virage plus hard avec « Power » sympathique mais peu original, et avec leur concept album « In The Spirit of Things » plus intéressant déjà même si n’atteignant pas la classe de ses glorieux ainés des 70s, puis plus rien .. je n’ai plus entendu parlé du groupe durant 2 décennies et pour être honnêtre, ne l’ai plus guère écouté. Puis il y a 4 ans, on apprenait la reformation du groupe et la sortie d’un nouveau disque, « The Prelude Implicit », mais sans Steve Walsh et il s’agissait d’une grande surprise car l’album était bon à défault d’être génial cependant (un peu trop mou du genou et certains titres peu inspirés). Mais la nouvelle recrue Ronnie Platt s’en sortait très bien au chant et au clavier. Un retour prometteur donc et qui laissait présager d’une seconde vie / fin de carrière de qualité … et ce « The Abscence Of Presence » le confirme .. et bien plus que cela. Jamais je n’aurais cru devenir autant accro à un album de KANSAS, tant celui-ci frôle la perfection comblant les quelques lacunes de son prédécesseur. La plus grande force de cet album est la qualité de ses compositions, la constance de celle-ci tout au long des 9 titres, car ici aucune baisse de régime pointe le bout de son nez. Autre point fort, l’énergie générale dégagée par les chansons qui lorgnent bien moins vers un côté FM / sucré qui pouvait peut être un peu agacer sur « The Prelude Implicit ». Ainsi les américains ont décidé de commencer cet album avec une pièce épique de 8 minutes, le sublime (et le mot est faible) « The Absence Of Presence » et non par un titre léger / FM comme « With This Heart » sur le disque de 2016. Cette pièce magnifique commence par quelques notes de piano … puis ce violon marque de fabrique de KANSAS suivi par tous les autres instruments qui débarquent pour lancer un morceau de toute beauté, épique durant lequel il se passe tellement de choses. La mélodie chantée par la voix si belle de Ronnie Platt fait mouche, les interventions de claviers du nouveau venu Tom Brislin rajoutent une couleur chaude à la musique .. la progression est parfaite jusqu’à 4’40 où l’on a droit à une partie instrumentale totalement jouissive commençant par un solo d’orgue puis de guitare, le rythme s’accélère, la double grosse caisse résonne, les guitares sont doublées, la basse est très présente …quasi 2 minutes de pure bonheur audiftif .. puis le titre reprend plus calmement (avec quelques intonations mélodiques à la Asia que j’adore) avec cette intervention de violon puis se termine de façon grandiose. Mais quel titre !!!!!

Le groupe enchaine sans temps mort avec « Throwing Mountains », certainement l’un des titres les plus heavy du répertoire des américains avec ce riff lourd doublé avec des claviers, ces parties de violons contrastés avec ce refrain mélodique et classieux … puis encore une fois une partie instrumentale rythmée et montrant la virtuosité des musiciens .. arrivant à conjuguer à la perfection talent, virtuosité, mélodie et musicalité.
Le piano à la mélodie accrocheuse introduit « Jet Overhead » avant qu’un riff de guitare secondé par un clavier et le violon lancent le titre, plus en retenu que les 2 précédents .. mais faisant toujours preuve de cette énergie grandement aidée par un son et une prod dynamique. Et puis encore une fois quel solo de violon sans oublier les interventions de claviers dont la diversité des sonorités tout au long de l’album apportent un grand plus. La mélodie est plus présente sur ce titre mais la musique n’en demeure pas moins rythmée et il se passe encore plein de choses qui ne peuvent qu’enchanter nos oreilles.
« Propulsion 1 » est un peu à part .. un instrumental d’à peine 2 minutes … mais qui arrive à nous mettre KO tant il est énergique (cette batterie de folie !), essentiellement rythmique avec ce clavier et cet orgue drivant la mélodie. Un régal inattendu !
Déjà plus de 20 minutes se sont écoulées et aucun temps mort, des titres gavés d’énergie et de virtuosité pour notre plus grand bonheur.
« Memories Down The Line » marque la 1ère accalmie de cet album avec une mélodie belle à pleurer chantée par Mr Platt, les claviers et piano de Brislin font mouche de même que ce violon toujours présent et donnant cette touche unique à la musique de Kansas. Une power ballade magnifique.
Tout le talent du groupe se retrouve dans le très réussi « Circle Of Illusion » marqué encore une fois par ce violon qui introduit le titre avec celle mélodie qu’on retrouve tout au long de la chanson, et ces licks de guitares si bien trouvés de Richard Williams , ce refrain catchy et efficace. Le traitement du chant et des voix est particulièrement une réussite sur cet album, avec la voix de Platt moins dans les aigus et sonnant beaucoup moins sucrée que sur le précédent opus, et cela fait, pour moi en tout cas, une grande différence.
Le ton se durcit un peu sur « Animals On The Roof » qui démarre avec tous claviers dehors avant que la guitare et la section rythmique ne prennent le relais. Les musiciens s’en donnent à coeurs joie avec ici et là soli de claviers puis de guitare. Très réussi.
« Never » est la 2nde accalmie de l’album, une bien belle ballade agrémentée d’un solo de violon et de parties de piano vraiment très belles.
Ce 16eme album de KANSAS se termine comme il avait commencé, par un joyau … le fantastique « The Song The River Sang » chanté par Tom Brislin . Cette pépite commence par ce piano qui court soutenu par le violon puis le titre part sur un rythme original avec cette batterie syncopée de Phil Ehart, et on decouvre la bien belle voix de Brislin qui se fond à merveille dans cette musique. Le titre change de rythmes plusieurs fois, avec la basse plus présente qu’à l’acoutumée, la guitare se voulant par moment tranchante et d’autres fois plus posée .. et puis arrive un break inquiétant avec d’abord ce violon, puis des murmures dans le fond, cette guitare rythmique aux sonorités sombres, et ces harmonies de guitares / violons passant d’une enceinte à l’autre comme pour évoquer cette rivière qui chante .. que c’est beau et bien trouvé .. et puis le titre se termine brutalement, sans prévenir ! Quel talent !
Avec « The Absence Of Presence », KANSAS frappe très fort et réussit un sans faute de la 1ère à la dernière piste. Jamais la musique des américains n’avait été aussi brillante, inspirée, riche et avec toujours cette énergie depuis leur grande époque du milieu des 70s. Impossibe de dissocier cette nette amélioration à tous les niveaux de l’arrivée de Tom Brislin et qui l’air de rien a composé la musique de 4 des 9 titres, et les paroles de 2 autres titres.
 » The Absence Of Presence » n’est ni plus ni moins qu’un chef d’oeuvre, un album rare, d’une grande richesse avec un équilibre parfait entre virtuosité, mélodie et énergie

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