IRON MAIDEN : « Be Quick Or Be Dead » (c) 1992
Catégorie: Single
Étiquettes: ADRIAN SMITH, BRUCE DICKINSON, IRON MAIDEN, MARTIN BIRCH, STEVE HARRIS
Genre: Heavy Metal
Le début des 90s fut difficile pour le leader du heavy metal anglais, devant affronter le départ d’un de ses principaux axe-man, Adrian Smith, guitariste et compositeur ayant tant apporté au groupe, et également les errances de Bruce Dickinson qui avait de moins en moins l’esprit dans Maiden, s’offrant même le luxe de sortir un album solo et partir en tournée pour le promouvoir, écrire un bouquin et passer son brevet de pilote ! Tout ce remu-ménage se traduisit par un album moyen et bien en dessous de l’excellence de ses prédécesseurs, « No Prayer For The Dying ». Croyant rassurer son monde en proposant un disque « retour aux sources », le groupe avait finalement plus inquiété ses fans qu’autre chose, la faute à des titres pas au niveau de leurs brûlots des 80s et une production indigne de leur rang. Du reste Bruce, tellement déçu par ces critiques avait amené à Steve Harris une démo du « Images & Words » de Dream Theater en lui faisant remarquer que même cette démo sonnait 100 fois mieux que « No Prayer … » . Un soin particulier fut donc porté par Harris et Birch au son du nouveau Maiden, et on entend clairement la différence sur ce single. Le son claque à tous les niveaux et sonne beaucoup mieux que l’album de 1990. Et comme pour enfoncer le clou de leur retour en forme, Maiden avait choisi comme 1er extrait cette speederie furieuse composée par Gers et Dickinson nous replongeant au début des 80s et de la glorieuse époque de la NWOBHM. Rarement Maiden n’avait été aussi agressif mené par un Bruce Dickinson qu’on avait du mal à reconnaitre avec cette voix cassée / éraillée assez inhabituelle de sa part et assez loin du côté Air Siren qu’on lui connaissait. Les guitares avaient également bouffé du lion avec ce riff redoutable de Gers qui démontrait ses qualités de riffeur et de compositeur. Un titre vraiment très bon, l’un des meilleurs du Maiden des 90s mais finalement assez trompeur du reste de l’album à venir.
En face B se trouve un titre un peu gag, « Nodding Donkey Blues », un espèce de blues-metal un peu à l’instar des « Sheriff of Huddersfield » et « Black Bart Blues ». Maiden avait joué quelques fois dans des clubs (warm up gigs) sous le nom « The Nodding Donkey » d’où le nom de cette chanson … dont les paroles sont du grand délire parlant et décrivant une énorme femme dans tous ses détails, un petit peu à la « Whole Lotta Rosie » d’AC/DC.
On retrouve également une excellente cover du « Space Station n°5 » de Montrose, le Boss étant fan de ce groupe.
A noter qu’il existe un cd promo de ce single destiné au marcher français avec une message en français de Bruce Dickinson.
Enfin un mot sur cette prochette très réussie qui revoyait Derek Riggs reprendre les pinceaux pour notre plus grand plaisir (alors que son dessin pour « Fear Of The Dark » ne fut pas retenu).
L’un des meilleurs singles de Maiden.