RYGHAR : « Thurmecia Eternal » (c) 2021

RYGHAR : « Thurmecia Eternal » (c) 2021

Thurmecia Eternal
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Publié: 23/09/2021
Le Epic Heavy Metal a encore de beaux jours devant lui … car quand j’écoute la qualité des derniers albums de MEGATON SWORD, BLAZON RITE ou HERZEL, je me dis que Mark Shelton (MANILLA ROAD) et William J Tsamis (WARLORD) seraient fiers de cette relève de gamins ayant repris l’épée pour aller défendre la cause de cette musique si passionnante. Et en cette fin d’année 2021, c’est au tour des texans de RYGHAR de nous faire découvrir leur musique épique et leur univers de guerriers de l’Age hyborien.
Avec un tel nom de groupe et un tel logo, on aurait été en droit à s’attendre à une décharge de black metal mais que nenni, la musique des américains rappelle celle des suisses de MEGATON SWORD, des américains d’ ETERNAL CHAMPION ou de SUMERLANDS, à savoir des riffs puissants et des chants guerriers dans des épopées où l’on entendrait presque le bruits des épées, des haches s’entrechoquer. On note que les texans accordent de l’importance aux intros ou interludes musicaux (3 sur les 9 titres) afin de mieux immerger l’auditeur dans leur univers comme cette intro martiale avec ces guitares saturées jouant cette mélodie avant que démarre la 1ère pièce « Cair Vasturhaf A Flaming Sunset On The Parapets Of The King Of The West » … Et oui vous avez bien lu le titre à ralonge de ce morceau … et c’est le cas pour toutes les pistes …. le groupe est épique jusqu’au bout des ongles je vous dis ! Nous sommes de suite happés par la voix de Ryghär Highwind (et oui forcément les musiciens ont pris des noms collant à leur concept ) mélodique et avec ce qu’il faut d’agressivité me rappelant à la fois celle d’Uzzy de MEGATON SWORD et celle de Phil Swanson de SUMERLANDS en moins nasillard. On remarque de suite le sens de la mélodie qu’ont les musiciens car ce 1er titre est bougrement accrocheur aidé par une basse qui claque bien, des guitares aux riffs acérés et une batterie menant un tempo solide avec quelques lachés de double grosse caisse sur le refrain. Les six cordistes démontrent durant le solo qu’ils savent faire de belles descentes de manches sans jamais oublier la mélodie. Au niveau du son et de la prod, il y a de forte chance que le choix et le parti pris par le groupe ne plaise pas à tous les auditeurs. On est loin d’une prod claquante et clinquante .. non .. ici on se rapproche de celle des disques de MEGATON SWORD, SUMERLANDS , du 1er ETERNAL CHAMPION ou de MANILLA ROAD. Cela sonne naturel et roots, comme si le groupe jouait en face de vous, c’est minimaliste mais avec suffisamment de puissance pour nous permettre de belle séances de headbanging. Le bruit des vagues se fait entendre au début de « A Desperate Plan On The Field Of Battle », annonçant un débarquement prochain de barbares . Le tempo est plus lent, lourd et cette fois ci un clavier / orgue en fond rajoute à cette pièce un coté un peu plus théatral donné par le chant Ryghär Highwind qui n’hésite pas à prendre ici et là une voix plus rauque et colérique. Meryl Daggyrd balance un très bon solo de guitare avant que Skullsück joue un étonnant solo de clavier pour le moins original et rajoutant des couleurs à cette musique décidemment étonnante et envoutante. Difficile de ne pas secouter la tête et lever le poing à son écoute. La fin du titre nous régale avec une autre salve de soli de guitares de toute beauté tandis que le clavier solennel se veut plus insistant et collant tellement bien à l’ambiance du morceau. « We Make For The Deeping Pass » est le 1er repos du guerrier avec durant 1 minute un superbe mélodie jouée au piano, soutenu par des choeurs mystiques puis des instruments à cordes de toute beauté. Que c’est beau et inattendu. A peine entend on un léger vent soufflant, que le riff puissant et cavalant de « A Baleful Wind Cries Above The Ziggurat Esoternium » résonne tandis que Ryghär Highwind prend une voix plus agressive sur les couplets énervés puis reprend sa voix plus mélodique sur ce magnifique refrain et ses « ohhhh » enchainés sans temps mort par une avalanche de soli. On est étonné encore une fois par le talent des musiciens et leur capacité à marrier puissance de feux / des riffs et des mélodies entêtantes et vicieuses nous embarquant dans leur monde ancien au milieu des champs de bataille. Que de riffs épiques et de soli ! « Temple Of The Crystal Spire » calme le jeu durant 2 minutes, avec ce synthé très fin des 70s, cet orgue étonnant et cette cloche résonnant sous la pluie annonçant le déchainement d’acier et le sang à couler dans « Hammers In The Halls Of The Deep » qui se veut plus heavy, avec son tempo pesant, le chant énervé, ces choeurs / chants barbares en fond. Après ce mattraque en règle, le groupe accélère le tempo sur la speederie épique « In A Land Where The Sun Never Sleeps » à la mélodie impérable et cet orgue toujours présent, avec toutes ces interventions de guitare de Meryl Daggyrd toutes plus belles les unes que les autres et ne cessant du fuser durant tout le morceau. Que c’est bon et il s’agit sans hésiter de mon titre préféré de l’opus. Ce voyage dans les temps anciens se termine par une pièce épique de 7 minutes « The Witching Blade » rappelant leurs camarades texans époque « The Armor of Ire », sur un tempo enlevé et se terminant par un magnifique final de 2 minutes avec des soli mélodiques de toute beauté.
En à peine 38 minutes, HYGHAR a réussi à me mettre dans leur poche tant leurs compos sont de qualité et envoutantes. Bien sûr la prod pourrait être meilleure mais elle ne me dérange en rien et même je dirais qu’elle m’a permis de rentrer encore plus dans l’univers des texans … car nous évoluons dans des temps ancestraux où la vie était rude, le quotidien étant les champs de batailles ensanglantés …. une prod rutilante et 5 étoiles n’aurait peut être pas eu un véritable sens, et cette prod brute, primaire sied à merveille à cette musique. Cet album est une sacrée surprise que je mets pas loin du superbe « Endless halls of golden totem » de BLAZON RITE sorti en juin ou du fantastique « Blood Hails Steel – Steel Hails Fire » de MEGATON SWORD sorti fin 2020.
1. A Castle, a Still Lake, a Forest and Valley Deep 01:27 instrumental
2. Cair Vasturhaf a Flaming Sunset on the Parapets of the King of the West 05:19
3. A Desperate Plan on the Field of Battle 06:29
4. We Make for the Deeping Pass 01:07 instrumental
5. A Baleful Wind Cries Above the Ziggurat Esoternium 04:55
6. Temple of the Crystal Spire 02:01 instrumental
7. Hammers in the Halls of the Deep 04:34
8. In a Land Where the Sun Never Sleeps 06:55
9. The Witching Blade 05:59
38:46:00

 

Label Catalog ID Format Description
Independent Digital Bandcamp
Rafchild Records RAF020 CD CD Digipak
Wrought Records Cassette
Rafchild Records 12″ vinyl Limited edition colored

 

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