1991 … sacrée année et pleine de souvenirs. L’année de mon bac et du début des mes études supérieures loin de nid douillé de mes parents, une année riche musicalement pour le hard US avec les sorties fabuleuses de SKID ROW, VAN HALEN, METALLICA, OZZY et d’autres .. dont ce 1er album de TYKETTO, « Don’t Come Easy ». Sorti de nulle part mais porté par une major, cet album allait casser la baraque auprès des fans de hard US mélodique et inspiré à défaut d’être un gros succès commercial (une honte que l’album n’ait pas cotoyé les sphères du Billboard 200 à l’époque vu sa qualité).
Plusieurs choses sautaient aux oreilles dès le 1er titre : déjà le son vraiment très bon (et qui n’a pris aucune ride), mettant en avant la guitare au son heavy de Brooke St.james, très bon guitariste au jeu rythmique inspiré et énergique, me rappelant un peu Doug Aldrich, comme sur ce fantastique titre « Forever Young » démarrant l’album, véritable hymne et l’un des meilleurs titres du genre tout simplement porté par ce riff redoutable et bien sûr par la voix magnifique de Danny Vaughn à la fois mélodique et puissante reconnaissable entre mille.
Dans le même style hard rock vitaminé et hyper accrocheur, le groupe avait des choses à dire comme avec « Burning Down Inside » au refrain qu’on a de suite envie de hurler sur un tempo soutenu alternant avec des couplets plus calmes, avec quelques touches de clavier ici et là colorant la musique des américains de la plus belle des façons. A noter que la section rythmique assurée par Michael Clayton à la batterie et Jimi Kennedy à la basse est bien mise en avant dans le mix comme on s’en rend compte sur le groovy « Lay Your Body Down » (arf cette basse !) lorgnant un peu du côté du meilleur d’EXTREME mais avec toujours la touche TYKETTO .. et quel refrain encore une fois, et toujours ce son de guitare rythmique bien costaud. On pourrait mentionner tous les titres tant ils sont réussis dans ce genre hard rock qui bouge et hymnique (« Walk On Fire », « Nothing But Love » avec ce passage avec la guitare au son de sitare bien trouvé), « Strip Me Down » et son harmonica au début, ce break funky à la basse … il y a un p’tit coté Van Halen très sympa et ça groove !).
Le groupe savait aussi se montrer charmeur comme sur le très bon « Wings » assez hard AOR que les suédois de NESTOR ont du beaucoup écouter, ou bien sur sur la belle ballade « Standing Alone » sur laquelle Danny Vaughn nous démontre quel fabuleux chanteur il est, où sur la fausse ballade magnifique « Seasons » commençant par de chouettes  guitares acoustiques et se transformant en un titre rock énergique de 1er choix.
C’est bien simple, TYKETTO réussait l’album parfait avec 10 pépites de hard d’une grand qualité interprétées par des musiciens talentueux et inspirés, aidés par une production aux petits oignons les mettant bien en valeur.
L’un des meilleurs albums du genre, et sonnant toujours aussi bien.