DUSK : « Wheels Of Twilight » (c) 2023

DUSK : « Wheels Of Twilight » (c) 2023

Wheels Of Twilight
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Publié: 06/10/2023

Pendant que les Dinosaures du siècle précédent tirent petit à petit leur révérence en faisant un dernier baroud d’honneur, de nombreux jeunes loups talentueux montrent leurs crocs faisant preuve d’inspiration, d’une énergie vivifiante augurant du meilleur pour les années à venir. Certains vieux fossiles s’exclament dans la presse « Rock Is Dead » (Gene Simmons pour ne pas le citer), alors qu’ils ne fréquentent plus les scènes locales et petits clubs depuis des décennies.
Tenez, prenons par exemple les autrichiens de DUSK venant de sortir leur 1er album « Wheels Of Twilight ». Certes le groupe est inconnu pour la grande majorité des fans de hard mais ils arrivent à balancer un 1er album en tout point remarquable, d’une telle énergie, fraicheur et un sens de la mélodie et de l’accroche qu’il en devient difficile de ne pas remettre le disque sur la platine tous les jours. L’underground a vraiment du bon, un vivier inépuisable de jeunes talents.
A voir le look du quatuor viennois, l’occulte semble être leur quotidien et me font penser au DANZIG de la fin des 80s / débuts des 90s. Et la comparaison ne s’arrête pas là car les autrichiens ont opté pour une production et un son épuré, naturel au possible mettant en valeur chaque instrument tout en gardant leur puissance de feu surtout dans les riffs de guitare de Sebastian Raubitzek, un son et une approche qu’on retrouvait sur les 2 premiers albums de DANZIG. L’autre grande force du groupe est sa chanteuse Denika Denkmair à la voix puissante et un chant habité. La Dame est à fond et vit ses paroles, cela s’entend et colle parfaitement à cette musique où la dynamique prévaut, les montées en puissance nombreuses permettant à la chanteuse de s’exprimer pleinement comme sur le génial « Shapeshifter | Driving my love away ».
Difficile de résister à l’entrainant « The Dagger » où le sens du riff fait un malheur et ce refrain … aie aie … impossible de rester calme., et que dire du solo lumineux de Raubitzek .
Rebelotte avec « Empress of the Emptiness » autre déflagration d’une efficacité imparable. Toujours cette énergie communicative dans un heavy rock mystique sonnant très fin des 70s/80s avec tellement de peps. Impossible de s’ennuyer une seconde à son écoute.
Je vous parlais d’importance de la dynamique chez le groupe, c’est tellement vrai à l’écoute de « Inquisitors of the Mountain Cult » alternant couplets rythmés par une batterie rapide avec des passages plus calmes avec ces belles parties de guitares. Ici aucune approximation, tout est calculé pour un impact maximum. Ce titre est un hit avec Denika Denkmair nous gagnant à sa cause à chaque fois avec sa voix enchanteresque.
Les autrichiens nous quittent avec une longue pièce magnifique, « The Wan Four » commençant doucement avec des arpèges de guitare électrique, quelques cymbales, la voix charmeuse de la chanteuse puis le titre part sur un tempo soutenu, les riff moulinent à plein régime, les soli s’invitent à la fête jusqu’à la fin du morceau. Un festival guitaristique concluant l’album de la plus belle des façons.
En à peine 35 petites minutes, DUSK démontre que le rock et tout sauf mort et qu’il faut compter sur la nouvelle garde pour porter le flambeau du heavy metal vers les jeunes d’aujourd’hui. Ce 1er jet des autrichiens est un sans faute et une usine à hits comme pouvait l’être le « II- Lucifuge » de DANZIG et rappelant aussi les excellents espagnols de THE WIZARDS. Ne passez pas à côté, car voilà un groupe méritant toute votre attention.Le futur du rock bien vivant, il est là.