SLOUGH FEG : « New Organon » (c) 2019
En voilà un groupe discret, très peu connu dans nos contrées mais tellement génial et qui continue inlassablement à sortir des albums de folie destinés à quelques poignées d’irrésistibles fans. Il s’agit donc du 10ème album des américains qui pour l’occasion reprennent leur nom complet, « The Lord Weird Slough Feg » (qu’ils avaient abandonné depuis « Atavism » en 2005). Le single « New Organon » sorti fin 2018 avait annoncé la couleur (avec au passage une sacrée cover du « Synchronicity II » de Police !) , l’inspiration du groupe était au beau fixe et était annonciateur d’un grand album du groupe, et nous ne sommes pas déçus tant ce nouveau disque de Slough Feg est riche, inspiré, résumant en 10 titres tout le talent des musiciens, la richesse et surtout l’orginalité du groupe. Sans hésiter, je positionne ce skeud comme le digne successeur d’un de mes disques préférés des ricains, l’excellent « Hardworlder » (sorti en 2007).
Pour ceux ne connaissant pas la musique du groupe, pas évident de la décrire : on est clairement dans du heavy metal gavé d’influences des 80s mais aussi des 70s avec des tonnes de guitares magnifiques, des harmonies sentant bon Thin Lizzy (« Being And Nothingless », « The Cynic ») mais le groupe aime à brouiller les pistes avec des structures du chansons souvent atypiques mais où la mélodie est Reine (« Sword of Machiavelli », « Discourse on Equality ») mais rendue souvent originale par la voix peu ordinaire de Mike Scalzi (un p’tit air de Dee Snider) . Ca riffe de folie (« New Organon », « Headhunter »), les 2 guitaristes s’en donnent à coeur joie pour le plus grand plaisir de nos cages à miel, la basse est très présente rajoutant un relief plaisant à l’ensemble. Bref, le groupe est à son meilleur niveau et nous enchante. Alors ne vous attendez pas à un heavy basique accrocheur instantanément, car Slought Feg distille une musique qui leur est propre, dans laquelle il faut rentrer (pour ne plus en ressortir tellement c’est bon !!!) mais d’une richesse incroyable .. sans compter les paroles jouissives de Mr Scalzi. Comme les précédentes offrandes du groupes, le disque risque certainement d’être boudé (tellement à tord !) par les médias car il ne rentre pas d’une case bien claire (enfin si, celle du groupe !!), ce côté un peu atypique peut chatouiller les oreilles mais si on est un minimum ouvert musicalement, on découvre rapidement tout le talent des américains. Ce disque est une parfaite porte d’entrée pour découvrir leur univers, leur musique et ensuite plonger dans leur discographie génialissime (oui rien que ça !), en espérant les voir un jour en France (au South Troopers Festival qui sait ).
A découvrir de toute urgence !!!
(et bravo à Annick Giroux pour la pochette !)
1. | Headhunter | 05:06 |
2. | Discourse on Equality | 02:54 |
3. | The Apology | 03:17 |
4. | Being and Nothingness | 02:47 |
5. | New Organon | 04:28 |
6. | Sword of Machiavelli | 02:18 |
7. | Uncanny | 04:41 |
8. | Coming of Age in the Milky Way | 03:55 |
9. | Exegesis / Tragic Hooligan | 03:56 |
10. | The Cynic | 03:42 |
37:04:00 |
Label | Catalog ID | Format | Description |
Cruz del Sur Music | CRUZ 106 | CD | |
Cruz del Sur Music | Digital | ||
Cruz del Sur Music | CRUZ565 | 12″ vinyl | |
Witchcraft Records | WR-023 | Cassette | Limited edition |
Purchase on: Bandcamp