GALACTIC SUPERLORDS : « Freight Train » (c) 2020
Il y a des groupes qui passent malheureusement à la « trappe » dans le sens où très peu de gens, médias n’en parlent alors que leur musique vaut vraiment le coup et est même bien plus intéressante que celle de bon nombre de groupes en carton pourtant matraqués à coup de grandes campagnes publicitaires et dont on voit les noms partout. Ainsi les allemands de Galactic Superlords ont sorti en fin d’année dernière leur excellent 2nd album « Freight Train » sans que cette information soit relayée dans un quelconque média français et je me doute que cela a été pareil dans les autres pays excepté peut être l’Allemagne, son pays d’origine et c’est bien dommage. En 32 petites minutes et 8 titres, les allemands vont faire un sans faute avec 8 pistes hyper accrocheuses nous replongeant à la fin des 70s et au début des 80s avec ces twin guitares souvent présentes. Cela commence avec l’entrainant « Freight Train » très seventies mais avec une bonne d’énergie insufflée par le chant et la voix de Katharina Heldt puissante et puis ces quelques harmonies à 2 guitares du plus bel effet soutenu par une section rythmique qui sait très bien ce qu’est le groove.
Mais ce n’est que le début et les autres morceaux sont un cran au dessus, à commencer par le single de l’album, l’hyper efficace « Piece Of Me » donnant envie de se trémousser (ce groove !) tout en secouant la tête et donnant le sourire avec ces guitares à la Maiden / Wishbone Ash / Thin Lizzy, un léger orgue en fond et toujours cette énergie captivante et contagieuse.
Le rythme s’accélère sur « Wrath », la basse vrombit telle celle de Steve Harris, les riffs se veulent plus puissants … ici exit les 70s et welcome le début des 80s dans ce brûlot tout droit sorti de la NWOBHM et chanté par le guitariste Dennis Sennekamp. Un titre entrainant comme pas possible donnant envie d’headbanguer et avec toujours ces harmonies de guitares entre 2 riffs bien heavy … « Born To Kill … born To Fight » !!
Changement d’ambiance avec le magnifique « Leviathan » qui commence tout en douceur avec le léger synthé en fond créant une ambiance envoutante, puis la voix belle comme pas possible et posée de Katharina se pose, la section rythmique arrive petit à petit avec ces quelques cymbales puis le morceau démarre façon cavalcade avec ce riff de guitare, le chant de Katharina se veut puissant dans cette pièce épique avec le duo de guitaristes fidèles à leurs harmonies ici et là mais toujours bien dosées sans jamais trop en faire .. et puis quel refrain les ami(e)s ! Le titre se termine par 2 minutes entièrement musicales jouant sur la dynamique et le jeux des guitaristes s’en donnant à coeur joix. Quel régal !
« To Hell And Back » déboule sans crier garde toujours avec ce rythme qui cavale et une mélodie qui nous happe pour ne pas nous lacher (« Like a speed metal machine »).
Dennis Sennekamp reprend le micro pour le swiggant et jouissif « Gunslinger » … croisement improbable entre les Doors, les 1ers Maiden dopé au groove incroyable. Des arpèges de guitares acoustiques nous caressent les oreilles au début de « Rain » avec un riff heavy déboule rapidement, Katharina chante une mélodie avec conviction et énergie, nous embarquant avec elle. Un très bon titre simple et efficace.
Ce 2nd album se termine avec un « Titans and Gods » étonnant, une première partie rythmée et heavy avec une basse volubile se faisant bien entendre … puis tout se calme à 2 minutes avec seulement une guitare en sons clairs … la batterie revient mais semblant lointaine, le chant de Katharina tout en retenue et mélancolique … que c’est beau et reposant mais aussi une drôle façon de terminer l’album. Cet opus passe vite .. trop vite et on aurait aimé avoir quelques titres de plus … mais cela est bon signe car on ne voit pas le temps passer à son écoute. Vraiment une belle surprise d’un groupe ne cachant pas ses influences mais ayant réussi à les intégrer dans leur musique de façon intelligente : on reconnait la touche du groupe facilement. Un album qui mérite d’être découvert et un groupe que j’espère voir fouler les planches des scènes françaises car il mérite d’avoir une audience bien plus importante que seulement celle de son pays.
