IRON MAIDEN : « The Evil That Men Do » (c) 1988

IRON MAIDEN : « The Evil That Men Do » (c) 1988

The Evil That Men Do
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Publié: 01/08/1988
1988 fut une année très spéciale et étrange pour Iron Maiden. D’un côté, leur cote aux US commençait à baisser, la tournée n’eut pas le succès des précédentes et le groupe se faisait même bousculer par un petit groupe de jeunots assurant leur 1ère partie, Guns N’Roses présentant une vision du rock et des shows beaucoup plus terre à terre à l’inverse du show théatral de Maiden qui avait poussé le bouchon encore plus loin que les années précédentes, avec ces décors de glaces, d’icebergs et toutes ces différentes incarnations d’Eddie. Le public ricain semblait se lasser de ce côté grandiloquant .. A l’inverse, l’Europe faisait un véritable triomphe à la Vierge de fer, les ventes cartonnaient et l’album grimpait dans les tops de nombreux pays dont l’Angleterre où « Seventh Son Of A Seventh Son » décrochait la 1ère place, 6 ans après « The Number Of The Beast ». Et pour couronner le sacre de la bande à Harris, la tête d’affiche de Donington leur fut proposée (avec à l’affiche également Kiss, Guns n’roses, David Lee Roth, Megadeth, Helloween !!). Pour fêter et préparer cet événement, le géant anglais sortit leur 2nd single de leur nouvel opus, le génial « The Evil That Men », un choix judicieux et surtout un titre tellement meilleur que l’horripilant « Can I Play With Madness ». Ici pas de tentative foireuse radiophonique et minimaliste dans la musique, au contraire la musique de quintet brille de mille feux, avec une construction du morceau parfaite avec cette intro avec les guitares mélodiques magnifiques de H & Davey étant entrées dans la légende aux côtés des The Trooper ou Run To The Hills. Puis le rythme s’emballe, la basse tagaga du Boss résonne dans les enceintes, Bruce adopte un chant étonnamment calme en voix basse durant les couplets … pour mieux mettre en valeur le refrain durant lequel sa voix atteint des notes stratosphériques sur une mélodie imparable sur laquelle les fans vont s’égosiller durant les décennies à venir ! Un titre court mais parfait, avec un solo avec juste ce qu’il faut de notes de la part d’Adrian Smith privilégiant la mélodie et le feeling. Et n’oublions pas Nicko donnant de bons coups de pédale de grosse caisse sur la fin. Un classique de Maiden qui prend toute sa dimension en live. Comme depuis quelques années, le groupe prenait un soin particulier pour les faces B de leurs singles et cette fois ci ré-enregistra 2 pépites du 1er album, « Prowler » de Harris et « Charlotte The Harlott » unique compo de Maiden composée en solo par Dave Murray. Chacun aura son avis sur ces versions … elles sont réussies .. mais pour ma part, je ne suis pas fan de ce principe de ré-enregistrer des titres de son propre répertoire, surtout seulement quelques années après. Enfin on notera la pochette très réussie .. et diabolique .. reprennant le concept de cette tête d’Eddie isolée et malmenée initiée sur le 1er single « Can I Play With Madness » et qu’on retrouvera également sur le single suivant « The Clairvoyant » (live). On se rappelle également du magnifique 7 » découpé sorti à l’époque, bien beau cadeau pour les fans ! Maiden était au zénith de son succès en Angleterre, et après un 1er single ayant atteint la 3eme place des charts UK, « The Evil That Men Do » décrocha une belle 5ème place. Fort de ce succès, le groupe revint en Grande Bretagne pour une grosse tournée hivernale jouant dans toutes les plus grandes arenas de l’île, et bien sûr en Europe dont 2 dates mémorables à Bercy pour les tous premiers Monsters Of Rock français (avec à l’affiche Anthrax, Helloween … et Trust qui se reformait !).

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