THE NIGHT ETERNAL : « Moonlit Cross » (c) 2021

THE NIGHT ETERNAL : « Moonlit Cross » (c) 2021

Moonlit Cross
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Publié: 05/11/2021

Le manque de curiosité et une certaine résilation de bon nombre de vieux fans de hard m’a toujours interpellé … comme ce soir de concert du Temple Of Rock de Schenker à l’Espace Julien de Marseille en 2014 où un mec me dit « ca fait du bien ce genre de concert car ca fait tellement longtemps qu’il n’y a plus de vrais bons nouveaux groupes de hard et de bons concerts ici .. » .. j’avais failli m’étouffer … et le pire est que j’en ai rencontré des wagons de personnes pensant comme cela. C’est tellement faux, la musique est formidable car elle évolue sans cesse, doucement mais surement et tous les jours des nouveaux groupes se lancent dans l’aventure avec passion, fougue et talent. Contrairement à tous ces vieux imbéciles avec Gene Simmons en chef de fil clamant « Rock Is Dead », il n’a jamais été aussi vivant. Je pourrais citer des dizaines de groupes témoignant que notre musique préférée se porte mieux que jamais mais je vais aujourd’hui me contenter de parler seulement du 1er album des allemands de THE NIGHT ETERNAL sorti en 2021 (je sais, j’ai eu un peu de retard à l’allumage pour en parler de ce disque 😂).
Avec ce « Moonlit Cross », le allemands ont frappé un très grand coup en proposant une musique diablement efficace et originale avec 2 grands atouts : ses guitaristes distillant des riffs puissants d’une beauté glaciale et les soli de Rob Richter me rappelant beaucoup dans le son et le jeu un certain Adrian Smith (Gibson Les Paul power !!), et bien entendu le chanteur Ricardo Baum à la voix un peu atypique dans le heavy, interprête de haut vol vivant ses paroles et mettant toutes ses tripes dans son chant. Du reste on pense aux excellents IN SOLITUDE en l’écoutant, quelques fois au « Draconian Times » de PARADISE LOST mais avec une bonne influence de la NWOBHM dans les guitares .. et par moments des parties rythmiques black metal. Oui, pas évident de cerner d’un coup les influences du groupe, mais à la limite on s’en moque car ce qu’il en ressort, ce sont des chansons hyper accrocheuses, tapant dans le mille à chaque fois comme d’entrée de jeu avec le hit « Elysion (Take Me Over) ». C’est entrainant, à la fois heavy et mélodique, mélancolique mais on tape du pied, on commence à secouer la tête, les quelques mélodies de guitare sur fond de riff heavy nous caressent les sens, on se prend au jeu et on chante ce refrain contagieux, et puis écouter moi ce solo de guitare avec ce son et cette attaque très smithienne qui m’enchante. Cette entrée en matière résume parfaitement la musique du groupe et démontre son grand talent de composition. Ils ont tout compris.
Le propos s’énerve un peu sur le très bon « Cloaked In Darkness » avec une section rythmique qui bastonne, le refrain calme légèrement le jeux mais l’ambiance est plus sombre, me faisant un peu penser aux excellents français de SACRAL NIGHT.
Je vous parlais d’influence NWOBHM, et bien difficile de ne pas y penser avec ces twin guitares magnifiques de « Son Of Sin » et ce rythme galoppant tandis que le chant de Ricardo se veut un peu plus agressif durant les couplets et puis une nouvelle fois, quel refrain addictif suivi de ces twin guitars revenant à la charge (qui a dit « The Trooper » ?).
Je pourrais mentionner tous les titres et en faire leur éloge tant ils sont tous réussis, tantôt mid tempo heavy comme « Deadly As A Scythe » ou « Shadow’s Servants » , tantôt plus véloce et tellement accrocheur comme le brûlot « Prison Of Flesh » démarrant à fond les balons avec encore une fois de belles harmonies de guitares ou le title track « Moonlit Cross » terminant l’album à la fois énervé et d’une beauté sombre avec une dernière partie rythmique très black et étonnante.
THE NIGHT ETERNAL nous surprend avec cette 1ère offrande et nous emmène dans leur monde unique en mélant plusieurs influences de la plus belle des façons avec réussite et brio. La beauté des mélodies, la richesse de leur musique, le travail du son se révèlent petit à petit au fil des écoutes et nous cueillent définitivement. « Moonlit Cross » est un recueil de gems ne demandant qu’à être exposés et découverts. Jetez vous dessus car il s’agit d’un des meilleurs albums sortis ces dernières années.

 

1. Manbelyst 00:49 instrumental
2. Elysion (Take Me Over) 05:14
3. Cloaked in Darkness 05:07
4. Son of Sin 06:30
5. Deadly as a Scythe 03:58
6. Shadow’s Servants 04:28
7. Prison of Flesh 04:36
8. Closeness in Suspension 05:29
9. Moonlit Cross 04:40
40:51:00

 

Label Catalog ID Format Description
Ván Records VÁN357 CD Digibook, Limited edition
Independent Digital Bandcamp
Ván Records VÁN357 12″ vinyl Limited edition
Ván Records VÁN357 CD
Dying Victims Productions DVP 199 Cassette