HELVETETS PORT : « Warlords » (c) 2024
L’importance du visuel d’un disque est un sujet abordé de plus en plus de nos jours où la musique dématérialisée tend à rendre uniforme ce qui constitue un album dont son packaging. Mon amour et ma passion pour IRON MAIDEN viennent de mon flash pour la pochette de « Live After Death » dans les 80s, et depuis cette époque là, j’accorde toujours beaucoup d’importance au contenant même si bien sur, c’est la musique qui prime en 1er.
Et bien quand je suis tombé sur cet album (le 2nd) des suédois de Helvetets Port, j’ai failli ne pas me pencher sur leur musique .. et j’aurais eu bien tord !
Il faut dire que dans le genre kitsch, on fait guère mieux : une mixture entre un Mad Max série Z, les MetalLucifer ou encore Lizzy Borden.
Mais alors musicalement, quel pied les amis ! Les moustachus suédois ont le sens du riff qui tue, des mélodies accrocheuses et vicieuses faisant mouche grace à la voix particulière et si personnelle de Tomas Ericson aka « Witchfinder » dont certaines intonations peuvent rappeler feu Mark « The Shark » Shelton (MANILLA ROAD) avec l’accent suédois rajoutant du charme à son chant. Musicalement, les musiciens nous régalent avec un heavy metal puisant son inspiration dans la NWOBHM en étant souvent véloce et puissant, d’ou se dégage un souffle épique. Mais ici pas de longue pièces épiques (sauf peut être le mid tempo fort réussi avec ce léger clavier, « Mutant March »).
Efficacité est le maître mot des suédois : « Black Knight » démarrant les hostilités résume parfaitement ce que le groupe va proposer tout au long de ces 11 déflagrations sonores. Riffs acérés, basse qui tricote, batterie précise et ce chant guerrier, fédérateur. On note un son et prod parfait et bien meilleure que sur leur 1er album rajoutant au plaisir de l’écoute de leur musique. Les 6 six cordistes ne manquent pas de virtuosité, David Olofsson aka « Virginkiller » et K. Lightning n’en font jamais trop et saupoudrent les titres avec juste ce qu’il faut de soli et harmonies.
Comment résister à l’hymne « Wasteland Warriors », ce refrain, ces parties de guitares bien jouissives et ce riff si entrainant ?
Les 5 de Gothenburg savent aussi briser les coup : mettez vous dans les cages à miel ce « Hårdför Överman » chanté dans leur langue maternelle bien rythmé. Imparable d’efficacité.
Rebelotte avec le génial « Tyrants in Tokyo », typiquement le genre de brûlot qui doit faire un carnage (comme les samouraï évoqués dans les paroles !) en concert. Et puis les musiciens nous régalent avec un petit break avec ces harmonies de guitares superbes.
Je pourrais décrire tous les titres mais tous sont du même acabit et réussis. Aucune baisse de régime, au contraire, le groupe se permet de notre mettre claque après claque comme avec les brûlots rapides « Cry of the Night » et « Golden Axe » ou de nous faire voyager dans le future avec le très réussi et passionnant « Key to the Future », un brin épique avec des belles parties de guitares et descentes de manches.
Un album vraiment étonnant, une totale réussite doté d’une forte personnalité, toujours heavy avec le parfait dosage de mélodies bien trouvées. Leur musique me rappelle quelques fois le très bon album « Still Burning » des vétérants de MYTHRA, mais aussi dans un style plus récent, le « Glory » de BY FIRE & SWORD.
Je vous le conseille de toute urgence.
Side A | ||
1. | Black Knight | 04:29 |
2. | Wasteland Warriors | 03:57 |
3. | Mutant March | 06:11 |
4. | Hårdför överman | 02:23 |
5. | Tyrants in Tokyo | 03:27 |
Side B | ||
6. | Legions Running Wild | 04:14 |
7. | Cry of the Night | 03:54 |
8. | Helvete på larvfötter | 04:58 |
9. | Key to the Future | 04:56 |
10. | Golden Axe | 02:53 |
11. | 2049 | 03:37 |
44:59:00 |