WHITE CRONE : « The Poisoner » (c) 2020

WHITE CRONE : « The Poisoner » (c) 2020

The Poisoner
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Publié: 22/02/2020

Je l’ai déjà écrit souvent, mais l’une des choses me plaisant le plus dans ma passion qu’est la musique, c’est la découverte permanente de nouveaux groupes passionnants et me faisant vibrer.
Ainsi je faisais connaissance il y a peu des américains de SPLINTERED THRONE sur leur très bon 3ème album venant de sortir et présentant leur nouvelle chanteuse Lisa Mann, incontestablement leur point fort. En cherchant un peu sur le web plus d’informations sur cette chanteuse, j’ai découvert qu’elle avait enregistré 5 albums dans un registre blues-rock. J’ai écouté et on peut dire que la dame en impose, tant par sa voix chaude et puissante mais aussi par son jeu de basse. En farfouillant un peu plus, je suis tombé sur un article m’apprenant que Lisa avait sorti en 2020 (le 22 février, jour de mon anniversaire, c’est un signe !) un album sous le nom de WHITE CRONE et donnant dans un heavy / doom metal. Quelle surprise … et une très bonne. Je me suis donc précipité pour l’écouter (et l’ai commandé en cd bien entendu) et là …. énorme claque, du 1er au dernière titre. C’est juste incompréhensible que cet album soit finalement passé assez inaperçu tant il est d’une qualité incroyable et montre le sacré talent de Lisa Mann à bien des niveaux : tout d’abord sa voix chaude, puissante et tellement agréable à son écoute, puis son talent de musicienne. Visez un peu, elle chante, joue de la basse excellement bien, de la guitare .. et en plus elle a composé tous les titres de l’album !
Celui-ci démarre très fort avec cette basse saturée (rappelant le son de celle de Lemmy) avec « The Dream Of Tiamat » rythmé et heavy avec des riffs puissants une partie instrumentale durant le solo de toute beauté contrastant avec le refrain assez flippant.
La basse est à la fête dès le début de « The Poisoner » enchainé avec un riff heavy sur un tempo nerveux. La voix de Lisa fait des merveilles avec une ligne de chant vicieuse et quand la chanteuse pousse sa voix comme à la fin du dernier refrain, nom de Zeus, quel coffre !!
Lisa est fan de BLACK SABBATH et cela s’entend dès l’entame de « To The Abyss » et son riff digne du grand Iommi. Ce titre nous replonge dans le meilleur du groupe anglais mais un chant mélodique de Lisa qui nous régale (lorgnant du côté de RJ Dio par moment). Un titre doom et très réussi.
L’artiste nous régale les oreilles durant la petite accalmie musique « Our Sacred Duty » avec seulement des harmonies de guitares et une basse.
La musicienne américaine a plein d’idées à nous proposer comme en témoigne l’étonnant « Broken » et cette mélodie orientale avec cette guitare / sitare sur fond de riffs heavy et plombés. Un bien beau et étonnant voyage musicale qui se termine par quelques chouettes percussions.
Tant qu’à surprendre son monde, voilà que Lisa Mann nous balance sa vision du « The Seven Gate Of Hell » de … VENOM !
Et oui, ce titre rare sorti en 1984 sur le single « Warhead » … Imaginez ce brûlot poussiéreux comme pas possible dans sa version originale … mais ici joué par des bons musiciens et chanté admirablement bien. Ok, la version de VENOM a du charme et ce côté brouillon lui va bien mais cette version dépoussiérée par Lisa Mann lui donne un côté Black Sabbath très intéressant.
L’intro en accords de basse avec ces harmonies de guitares commençant « New Planet Earth » me rappellent forcement Maiden (tout comme le break musical qu’on croirait sorti de l’album « Somewhere In Time ») mais c’est tellement bien fait et puis il y a cette voix qui ici nous caresse les oreilles avec le chant de Lisa plus sensuel que jamais. Un titre un peu différent, moins lourd que le reste de l’album mais tout aussi bon.
Lisa Mann est décidée à nous montrer l’étendu de son talent de musicienne et de compositeurs sur l’instrumental « Interment » vraiment réussi et passionnant, commençant par ces arpèges de basse intéressants, avant qu’un riff plombé résonne dans les enceintes puis à 1m30, la basse change le tempo et la belle bassiste balance une superbe ligne de basse, la batterie commence à s’exciter (sacré travail de Larry London derrière les futs) durant une minute, comme pour préparer la suite, le tempo s’emballe pour une partie avec les guitares à la fête en harmonies enchainées par un superbe solo. Quel spendide instrumental encore une fois gavé d’idées et passionnant.
Le titre suivant « Edge Of Gone » s’enchaine sans temps mort sur un tempo lourd sur un blues heavy nous rappelant une nouvelle fois le Sabbat Noir , avec un sacré groove et Lisa avec son chant habité … nous sommes replongés dans les 70s.
Une nouvelle fois, les musiciens nous offrent un magnifique intermède musical, « Melancholia » portant bien son nom avec cette bien belle mélodie de guitare et cette ligne de basse qui porte le morceau, c’est beau et très … mélancolique.
La fin de l’album se rapproche et WHITE CRONE nous sert une magnifique pièce doom, « Under Hag Stones » dominée par un riff entêtant et lourd et par la mélodie vocale de Lisa Mann envoutante et lyrique pouvant rappeler les titres les plus doom de Black Sabbath épope Dio (certains titres de « Mob Rules », « Dehumanizer » ou « The Devil You Know ») et portée par une batterie vraiment lourde et collant tellement bien au titre … et interprétée par un certain Vinny Appice (Black Sabbath, Dio), excusez du peu !
La partie instrumentale est magnifique de même que le solo de guitare misant tout sur la mélodie et le feeling. L’un des meilleurs titres de l’album.
Le 1er opus des américains se termine sur une pièce rythmée de plus de 7 minutes, heavy, mélodique et épique, le très beau « 18 Rabbit ». Le chant est plus posé, la basse est toujours bien présente, les parties de batterie originales. Un titre durant lequel on a envie de lever le poing me rappelant un peu le meilleur des anglais de Dark Forest ici et là, en plus heavy. Il se passe plein de chose dans ce morceau, des ralentissements doom, des mélodies et harmonies de guitares à foison. Que c’est bon !
En 12 titres et 50 minutes, Lisa Mann et son White Crone ont plus que réussi leur entrée dans le monde du heavy metal, proposant une version actuelle du heavy doom initié par Black Sabbath il y a un demi siècle, avec un énorme talent et une inspiration de chaque instant. Le genre d’artiste et de groupe que personne n’attendait et qui finalement remporte tous les suffrages laissant les autres loin derrière. Une sacrée bonne surprise et mon coup de coeur de cette année (même si l’album est sorti il y a 2 ans).
Jetez vous dessus et profitez.

 

1. The Dream of Tiamat 04:04
2. The Poisoner 03:19
3. To the Abyss 04:27
4. Our Sacred Duty 00:50 instrumental
5. Broken 04:46
6. The Seven Gates of Hell (Venom cover) 04:39
7. New Planet Earth 04:51
8. Interment 05:35 instrumental
9. Edge of Gone 04:02
10. Melancholia 02:00 instrumental
11. Under Hag Stones 05:01
12. 18 Rabbit 07:18
50:52:00

 

Label Catalog ID Format Description
Independent Digital
Independent CD Digipak

 

1 réponse

  1. Lisa Mann dit :

    You have made me very happy this morning, thank you so much for your deep listening and appreciation.

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