« The Chemical Wedding » de BRUCE DICKINSON sortait le 14 Juillet 1998 ….et quel album ! Le chef d’oeuvre de Bruce, tout simplement. Si « Accident Of Birth » avait annoncé la couleur avec un retour au heavy metal inspiré qui nous avait fait aimer Bruce dans Maiden, avec des clins d’oeils musicaux à son ex groupe (« Dark Side of Aquarius », …), « The Chemical Wedding » transforme l’essai de la plus belle des façons mais en se démarquant de son prédécesseur en proposant un concept-album très sombre, bien plus personnel et original, avec une ambiance lourde, franchement pas gaie avec un son et prod brutes, des guitares rugueuses, un son de batterie sec et une basse mise en avant, et bien sûr le chant génial de Bruce, certainement sa meilleure performance depuis « Somewhere In Time » (même si sur « Balls To Picasso » c’était pas mal du tout !). Ca démarre très fort avec le très heavy « King In Crimson » qui nous met de suite dans l’ambiance, suivi d’un magnifique « Chemical Wedding », puis mon titre préféré, « The Tower » … quelle mélodie et quelle partie musicale avec soli de guitares très chouettes et également de basse bien venue.
De nouveau grosse claque avec le très heavy « Killing Floor » avec un Bruce enragé (écoutez sa voix durant le refrain !) mais ayant l’originalité d’avoir un break avec un .. clavecin !
La 1ère écoute de ce disque peut dérouter car la musique et sa prod offrent quelque chose d’assez austère comparé à ce que le chanteur anglais nous avait habitué en solo ou avec Maiden.
Mais au fil des écoutes, on découvre toutes les richesses de l’album .. qui se révèle être un pur chef d’oeuvre inspiré et original, grandement aidé par le boulot génial de Roy Z .. car c’est bien lui le grand architecte musical et sonore de l’album. Mr Adrian Smith est bien présent, illuminant le disque de ses superbes interventions .. mais c’est bel et bien à Roy Z à qui on doit la grande majorité des titres, comme l’enchainement de folie avec la pépite « Book Of Thel » (ces hooo au milieu du titre me donne le frisson à chaque fois, et ce break de batterie .. arrggg ) , « Gates Of Urizen » tout en ambiance, « Jesuralem » belle à pleurer avec un Bruce impérial avec une structure rappelant le magnifique « Tears Of The Dragon », début avec chant posé de Bruce sur fond de guitares acoustiques .. puis énorme accélération heavy avec une succession de soli de guitares. Un mot sur la section rythmique du groupe de Bruce, absolument fantastique et mention très spéciale au batteur Dave Ingraham et son groove énorme insufflant tellement de fraicheur et aérant la musique bougrement heavy et marquant une grande différence par rapport à la bande à Harris avec qui beaucoup ont essayé de comparer cet album, alors qu’il est si différent.
Cette pièce sombre mais tellement belle se termine avec le très réussi « The Alchemist », dernière pépite de l’album …sur laquelle le chant de Bruce est d’une telle beauté (j’ai le poil qui se hérisse à chaque fois que je l’écoute), où Roy Z nous descend un solo de folie, avec une ambiance musicale me rappelant ici et là le Rainbow de « Rising » .. se terminant en reprenant le thème de « Chemical Wedding ».
Certains vont me trouver excessif, mais cet album un chef d’oeuvre, au même titre qu’un « Powerslave » ou un « The Last In Line ». Un disque avec lequel Bruce prenait des risques et laissait libre court à son inspiration et celle de Roy Z, sans aucune limite, avec une ambiance très sombre qui avait du en rebuter (à tort !) plus d’un à sa sortie.
A posséder absolument !
(à noter que Bruce a écrit le scénario du film .. « The Chemical Wedding » en 2008 .. ).