MANOWAR : « Sign Of The Hammer » (c) 1984

MANOWAR : « Sign Of The Hammer » (c) 1984

Sign Of The Hammer
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Publié: 15/10/1984

MANOWAR …. un nom qui parle de suite à tous les hardos, jeunes ou plus agés. Un groupe qui dès leur 1er méfait en 1982 fit couler beaucoup d’encre .. et de sang (ils signèrent leur 1er contrat avec leur .. sang) découlant de la rencontre d’un technicien pyro de Black Sabbath ayant même joué de la basse avec des ex ELF (oui le groupe de RJ DIO), Joey Demaio avec un guitariste au sens du riff incroyable ayant fait partie des allumés punk des DICTATORS, Ross The Boss, rejoints par un chanteur à la voix en or, d’une puissance incroyable, avec un grain de voix magnifique, Eric Adams.
Dès leurs premiers essais musicaux et esclandres dans la presse spécialisée, le quatuor vêtu de peaux de bêtes, aux paroles guerrières digne de Conan la Barbare divisa … certains foncèrent tête baissée dans ce que proposait le groupe, adhérant à ce heavy metal nouvelle mouture, épique, guerrier avec cette basse aux avants postes. Le groupe revendiquait leur image, leur musique, le concept de Manowar défenseurs du « true » heavy metal … tandis que d’autres trouvaient cela risible. … et cette division existe depuis plus de 40 ans. Pourtant à leurs débuts, le groupe était irréprochable musicalement parlant.
Après un 1er album « Battle hymns » apportant de la fraicheur dans le monde du heavy, le metal épique du groupe pointa le bout de son nez avec un très bon (mais un peu maladroit) « Into Glory Ride ». Il fallut attendre « Hail To England » pour voir le quatuor changer de braquet et atteindre l’excellence.
On pensait le groupe arrivé au sommet de leur talent de compositeur avec cet album… et bien ce n’était pas le cas car « Sign Of The Hammer », souvent désigné comme le frère jumeau de « Hail To England », allait faire encore mieux, et chose hallucinante, sortit à peine quelques mois après son grand frère. C’est bien simple, tout est un peu meilleur sur ce 4eme album des américains : les brulots courts sont plus réussis et accrocheurs en Diable (« All Men Play On Ten », »Animal », « Sign Of The Hammer »), quand le propos devient plus épique et guerrier, cela donne un pur moment de heavy metal d’un groupe au sommet de leur talent sur « Thor (the Powerhead) ».
Sur « Bridge of Death », Manowar avait prouvé qu’il pouvait enfin pondre des moments épiques absolument sensationnels, et bien il le confirme de la plus belle des façons avec le très beau « Mountains » où moments heavy cotoient moments plus en douceurs montrant un groupe capable des plus belles nuances.
Le quatuor nous rappelait également qu’il savait accélérer le tempo comme sur le brûlot imparable « The Oath » lancé par ce taping à la basse d’un Demaio déchainé, pendant que Scott Colombus envoie de la pédale de double grosse caisse. Ce titre est une pure merveille, dans sa construction, ses parties musicales (arrf ces soli de Ross The Boss ….).
Comme à chaque album, Demaio glissait un instrumental de basse, ici « Thunderpick », moins éprouvant que d’autres on dira mais nous faisant patienter avant l’un (le ?) des meilleurs titres jamais composé par le groupe, l’énorme « Guyana (Cult Of The Damned) », avec cette intro cette fois au poil et géniale de basse, cette batterie martiale, ce chant tantot agressif puis posé d’Adams …ce refrain épique à souhait …puis le morceau s’emballe avec ces rythmiques basse / guitare de fou, ces soli de guitare si lumineux et ce final avec leur hurlements d’Adams « Mother, Mother, Mother » ! Le groupe venait de signer leur chef d’oeuvre, parfait de la 1ère à la dernière note, l’album qui définissait leur musique, leur nom, le concept même de Manowar : épique, grandiloquant, excessif, fédérateur, passionné mais aussi source d’émotion et d’une certaine finesse. S’il ne devait en rester qu’un de leur discographie, ce serait celui ci sans hésiter une seule seconde.

 

Side A
1. All Men Play on 10 04:00
2. Animals 03:33
3. Thor (The Powerhead) 05:23
4. Mountains 07:38
Side B
5. Sign of the Hammer 04:18
6. The Oath 04:54
7. Thunderpick 03:31 instrumental
8. Guyana (Cult of the Damned) 07:09
40:26:00