BLOOD STAR : « First Sighting » (c) 2023

BLOOD STAR : « First Sighting » (c) 2023

First Sighting
Catégorie:
Publié: 21/04/2023

2020 … une année dont tout le monde se rappelera, moi le 1er. Le monde a appuyé sur pause durant quasi 2 ans avec la pandémie covid. Jamais je n’aurais pensé vivre cela un jour, confinements à répétion, des millions de décès, obligation de justifier pour pouvoir sortir de chez soi, une psychose digne de films de Science Fiction. Autant dire que le milieu artistique en a beaucoup souffert .. finis les concerts, les tournées … même jouer ensemble était devenu impossible pour les groupes. Au pic de cette crise sanitaire, les groupes ne lachaient pas le morceau et allaient proposer de la nouvelle musique chaque musicien enregistrant ses parties instrumentales chez lui seul partageant ensuite le résultat de leur travail à un monde confiné et bien heureux de pouvoir écouter de la nouvelle musique, cela leur permettant de s’échapper le temps de quelques minutes au marasme et aux difficultés du moment.
Ainsi les américains de BLOOD STAR originaires de Salt Lake City sortirent leur 1ère single 7 » « The Fear » contenant 2 titres, la speederie « The Fear » tellement bon et accrocheur et « Tortured Earth » (une version cd sortit plus tard avec 2 covers en plus, « Paris Is Burning » de DOKKEN et « Too Scared To Run » d’URIAH HEEP).
Formé par l’un des guistaristes des excellents VISIGOTH, Jamison Palmer et aidés par Noah Henley à la basse, Daniel Alexander à la batterie et Madeline Smith au chant. On était de suite happé par la voix légérée voilée de la chanteuse, rappelant Doro et RJ Dio . Le groupe héritait du sens du riff et de la mélodie de VISIGOTH mais en proposant une musique moins épique et guerrière. On y trouvait de DIO, du WARLOCK et aussi l’accroche mélodique du DOKKEN le plus heavy (époque « Back For The Attack »).
3 ans plus tard, le groupe revient enfin pour nous présenter leur 1er tant attendu album, « First Sighting » dont le 1er contact se fait avec le magnifique dessin réalisé par le très talentueux Ryan T Hancock (à qui on doit aussi la très belle pochette du dernier album de SEVEN SISTERS). L’album sort en plein festival Keep It True en Allemagne où le groupe joue présentant pour l’occasion les nouveaux morceaux en live.
Cette fois ci, le groupe s’en adjoint les services d’Al Lester à la batterie, excuser du peu ! On connait bien entendu son travail et son immense talent au sein de SPELL et son jeu apporte énormément à la musique des américains de BLOOD STAR sur cet album.
Ca démarre très fort avec le rythmé « All Or Nothing » avec ce riff tellement jouissif de Jamison Palmer qui nous saisit dès sa 1ère écoute. C’est entrainant, heavy, accrocheur et Madeline Smith nous séduit avec sa voix mettant en valeur la mélodie. On note de suite le son et la prod très organique avec la basse très présente dans le mix jouant le rôle de 2nde guitare et ayant un son assez saturé pendant qu’Al Lester mène le tempo de façon solide et avec groove. J’adore ce genre de prod .. et en regardant les crédits, je suis guère étonné de voir qu’Arthur Risk (SUMERLANDS) a aidé au mastering (on lui doit aussi le son du dernier GATEKEEPER).
Les américains excellent dans les tempi rapides comme sur la bombe « No One Wins ». Difficile de ne pas headbanger mais tout en levant le poing et en gueulant la mélodie car la très grande force du groupe sont ses mélodies. Palmer balance un solo avec ce qu’il faut de notes, jamais dans la démonstration et chose étonnante Noah Henley se fend d’un petit de solo de basse ! Quel bon brûlot !
La 3eme speederie de l’album le conclut, « Wait To Die » balaie tout sur son passage, Madeline donne de sa belle voix pendant qu’ Al Lester joue de la pédale de double grosse caisse. On pense aux titres rapides du dernier SUMERLANDS, c’est dire comme c’est bon ! Nous avons même droit à quelques guitares harmonisées. Ebourrifant et très réussi.
Mais les américains sont tout autant à l’aise dans les mid-tempi hyper accrocheurs comme le très réussi « Fearless Priestless » au riff très DIO .. et puis quel refrain mes amis ! On note encore une fois la mise en avant de la basse avec ce son saturé donnant un cachet particulier au son du quatuor.
Sur « The Observers », Jamison Palmer prend le micro et on découvre sa belle voix donnant un côté mélancolique à la chanson. Madeline Smith intervient à la fin du titre. Etonnant mais très réussi.
Le single « Cold Moon » sortit il y a quelques mois est introduit ici par un instrumental « Dawn Phenomenon » aux guitares acoustiques avec un léger synthé dans le fond. Très bel intermède.
Sur « Cold Moon », le groupe résume exactement ce qui fait leur force grandement aidé par le jeu d’Al Lester à la batterie sur ce mid tempo néanmoins nerveux, sur lequel le chant de Madeline Smith nous embarque avec sa voix si agréable et collant parfaitement à ce heavy mélodique. Impossible de ne pas penser à VISIGOTH sur leurs titres les plus immédiats. Le refrain est addictif et nous replonge aussi du temps du « Triumph & Agony » de WARLOCK.
Noah Henley nous gate encore une fois d’un sacrément bon solo de … basse ! Franchement j’adore !
Les jeunes de Salt Lake City nous montrent également qu’ils savent nous embarquer dans une pièce plus travaillée dans un voyage plus épique, avec le superbe « Going Home » commençant avec ces quelques notes de guitare, cette basse (je pense un peu au début du « Dream Warriors » de DOKKEN) puis le morceau se lance avec un riff encore une fois au top de Jamison Palmer. Madeline Smith se montre impériale chantant la mélodie avec tellement de conviction avec sa chouette voix. Jamison Palmer lache les chevaux et balance une belle série de soli juste avant un break inquiétant avec ces arpèges de guitares, ces roulements de toms puis le titre repart de plus belle, les riffs deviennent de plus en plus heavy, la frappe d’Al Lester de plus en plus lourde durant cet excellent final. L’un des meilleurs morceaux de l’album.
Que l’écoute de l’opus passe vite ! Il faut dire que ce 1er longue durée de BLOOD STAR ne dure que 33 minutes, mais par contre, pas une seule seconde d’ennui, au contraire, ce heavy bougrement accrocheur nous embarque dès la 1ère seconde pour ne plus nous lacher jusqu’à la dernière note de « Wait To Die ».
Les américains transforment haut la main l’essai après leur 1er 7 » sorti il y a 3 ans, avec un 1er album réussi à tous les niveaux. Bravo !

 

1. All for Nothing 03:34
2. Fearless Priestess 04:46
3. No One Wins 02:38
4. The Observers 05:07
5. Dawn Phenomenon 01:59 instrumental
6. Cold Moon 04:47
7. Going Home 06:22
8. Wait to Die 03:24
32:37:00