IRON MAIDEN : « Can I Play With Madness » (c) 1988

IRON MAIDEN : « Can I Play With Madness » (c) 1988

Can I Play With Madness
Catégorie:
Publié: 20/03/1988

1988 allait être une année fructueuse pour IRON MAIDEN avec la sortie d’un de leurs albums les plus acclamés, « 7th Son Of A 7th Son ».
Le groupe était gonflé à bloc après une longue pause bien méritée suite à un début de décennie sans moment de repos avec des tournées de plus en plus longues. Le Boss et un Bruce Dickinson, le chanteur étant plus motivé que jamais après son burn-out en terme de composition en 1986, s’étaient atelés à mettre en musiques et paroles le concept de ce septième fils diabolique et le 1er single choisi pour présenter cet opus au public fut « Can I Play With Madness », composé par Steve Harris, Bruce Dickinson et Adrian Smith.
Un morceau très court (à peine plus de 3 minutes) et clairement destiné à charmer les radios du monde entier et certainement les US. Cela prit en UK où le single cartonna avec une entrée à la 4eme place des charts pour un pic à la 3ème place, soit le meilleur classement jamais obtenu par Maiden pour l’un de ses singles à l’époque.
Si commercialement, le single battait tous les records (préparant l’arrivée de l’album .. qui fera n°1 quelques semaines plus tard), musicalement, Maiden décevait avec une musique pour la 1ère fois sentant la compromission et l’envie de charmer MTV (le groupe sortit une très chouette vidéo, avec la participation de l’une de leurs idoles, l’acteur Graham Chapman des Monty Python dont ce fut l’un des dernières apparitions avant sa mort en 1989) et les radios.
On était loin des furies heavy metal de « Run To The Hills », « The Trooper » ou « Aces High ». Les guitares étaient en retrait, l’ambiance était presque joyeuse, la musique poppy et aguicheuse avec ce synthé durant le refrain, ce chant en rien agressif de Dickinson et un solo minimaliste de Smith. On était très très loin de la NWOBHM et plus proche du hard FM que du heavy metal. Au final, un single vraiment pas représentatif de l’excellence de l’album à venir.
Comme sur les précédents singles, Maiden nous gâtait sur la face B avec cette fois ci 2 inédits. Le 1er « Black Bart Blues » est un délire des musiciens au sujet d’un étrange gars dénommé Blark Bart (bandit américain qui attaquait les diligences dans le far west américain laissant après ses vols un poème) demeurant au fond du tour bus de Maiden et accueillant les groupies (dont on attend des voix .. faites par Nicko durant l’enregistrement de l’album, au début et dans la chanson). Ce « Black Bart » fait référence aux armures pour lesquelles Bruce avait eu un coup de foudre durant leur tournée US en 1982 dans le Tennessee. Bruce se baladait avec Rod dans une Ford Thunderbird décapotable et réussit tant bien que mal à mettre ce lot de 3 armures sur la banquette arrière .. pour ensuite les entreposer dans l’espace du tour bus où dormait Bruce … Le groupe était jeune, les musiciens des chiens fous … et les paroles sont un clin d’oeil au fait que ce Black Bart (armure) avait vu passer bon nombre de groupies dans leur tour bus, certainement très intriguées par ces armures !
Musicalement, le titre est rythmé avec une basse bien présente, des soli ici et là. Après 4 minutes, le groupe a rajouté des délires de Nicko en studio bien poilant et typiques du batteur.
Le 2nd inédit est une reprise du « Massacre » de THIN LIZZY, fabuleux morceau allant comme un gant à MAIDEN .. Arrff ces guitares géniales et ayant tellement inspiré Maiden .
A noter que cette pépite du groupe irlandais évoque la fameuse charge de la Brigade légère en Crimée tout comme « The Trooper ».
La pochette donnait un avant gout du Eddie qui allait apparaître sur celle de l’album et montrait cette « folie » bien mise en dessin par Derek Riggs avec cette tête d’Eddie avec un oeuf à la coque en guise de crane, un bras tire bouchon défonçant la tête du pauvre Eddie et lui arrachant le cerveau encore une fois !
Ce single sortit en plusieurs formats fort sympatiques : 7 », maxi 12 », cd (une première pour Maiden !), k7 et un magnifique 7 » découpé.
Un single surtout intéressant pour sa face B et sa pochette.

 

Laisser un commentaire