IRONFLAME : « Kingdom Torn Asunder » (c) 2024

IRONFLAME : « Kingdom Torn Asunder » (c) 2024

Kingdom Torn Asunder
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Publié: 26/07/2024

Je suis avant tout un fan de l’underground, de la richesse musicale des groupes qu’il renferme, de cette chouette mentalité faisant passer la musique qu’on aime avant tout et qu’on veut partager avec ce public étant autant fan que les musiciens de cette musique, mais aussi partager avec les autres groupes. J’adore aussi la détermination de ces musiciens qui continuent contre vents et marées à écrire la musique venant de leurs tripes, de leur coeur, partant en tournées dans des petits clubs jouant devant quelques centaines de fans mais recevant tant de chaleur et de la part de ce public passionné et connaisseur. Andrew D’Cagna, leader d’ IRONFLAME est un de ces passionnés, un fervent défenseur du heavy metal doublé d’un musicien/compositeur très talentueux vouant une passion pour le heavy né dans les 80s. Il partage beaucoup de points communs avec Chris Black (HIGH SPIRITS, DAWNBRINGER, SUPERCHRIST etc…) car ayant plusieurs projets musicaux dans des styles musicaux différents (le doom avec COLDFELLS, le heavy prog classieux avec ICARUS WITCH, le black folk avec NECHOCHWEN, le death avec UNWILLING FLESH etc..) mais aussi le fait de jouer quasi tous les instruments de ses albums d’IRONFLAME à l’exception des soli de guitare (fantastiques) interprétés par les talentueux Quinn Lukas et Jesse Scott.
Mr D’Cagna sort ces jours ci le 5eme album d’IRONFLAME, « Kingdom Torn Asunder » faisant suite à 4 albums d’un heavy metal mélodique puisant ses influences chez IRON MAIDEN (toutes ces parties de guitares mélodiques, les harmonies en twin guitars) mais dans une tradition actuelle qu’on retrouve chez bon nombre de groupes américains relativement récents. La grande force d’IRONFLAME est le mariage parfait entre mélodies imparables portées par la voix puissante et mélodique d’Andrew D’Cagna et la puissance de la musique avec toujours un mur de guitares heavy et souvent une célérité des tempos à briser les cous.
« Lightning Strikes the Crown » (2017) se voulait direct et bougrement accrocheur, le magnifique « Tales of Splendor and Sorrow » en 2018 plus travaillé, « Blood Red Victory » (2020) revenait à une musique plus directe mais avec un côté épique bien jouissif, « Where Madness Dwells » (2022) suivait le même chemin en se montrant ici et là un peu plus agressif. Un sans faute et une sacrée régularité dans la qualité. Certains pourraient critiquer la non prise de risque, pour ma part, le choix de rester fidèle à un style me plait quand c’est si bien fait album après album. C’est bien pour cela qu’on aimait MOTORHEAD, non ?
Alors après cette (très) longue intro, quid de ce « Kingdom Torn Asunder » ? Et bien le contrat est une nouvelle fois rempli et même dépassé tant la qualité des titres est hallucinante. Andrew D’Cagna s’améliore année après année comme compositeur et jamais les titres du groupe n’avaient eu autant d’accroches mémorables, que ce soit dans les riffs, les mélodies de guitares ou les lignes de chants. Chacun des 8 titres (10 sur l’édition cd) est imparable : ces licks de guitares (qui a dit « Wasted Years » ?) tellement bons introduisant le véloce « Blood And Honor » et qu’on retrouve plus tard dans le titre. Un brûlot hyper accrocheur nous mettant immédiatement dans le bain. On remarque de suite la qualité de la prod, sonnant moins compressée que celle de l’album précédent, les guitares rythmiques ont bouffé du lion, mais quel son !!
La basse s’entend bien et est claquante, et que dire de la batterie à la fête et cette pédale de double grosse caisse qui maltraite nos oreilles. Dire que tous ces instruments sont interprétés par Mister D’Cagna !!
Rebelotte, « Soul Survivors » démarre avec ces licks de guitares imparables enchainés avec un riff bougrement bien trouvé.
Les guitares sont à la fête dans ce titre avec ici et là des harmonies à 2 guitares et D’Cagna démontre quel excellent chanteur il est, avec sa voix collant tellement bien à ce heavy racé. Un petit break bien vu ralentit le tempo rappelant le Maiden des golden years avant une belle série de soli et harmonies de Quinn Lukas et Jesse Scott.
« Majesty of Steel » porte bien son nom tant le heavy trempé dans l’acier le plus pur dispensé par le groupe est plein de majesté. Un titre efficace.
Le groupe semble être touché par la grace sur « Mistress of Desire », un mid tempo imparable et ayant déjà tout d’un hit : ce riff, ce refrain de fous sur lequel Andrew D’Cagna poussa sa voix comme jamais, à en donner le frisson. Les 2 duellistes de la 6 cordes s’en donnent à coeur joie. Mon titre préféré de cet album.
Le tempo s’énerve sur la bombe « Standing Tall » introduit une nouvelle fois par de chouettes harmonies de guitares. La pédale martyrise les grosses caisses, les riffs fusent sur ce brûlot guerrier avec des paroles très epic heavy metal. Le groupe aime à relentir le tempo donnant de la dynamique au morceau, permettant aux 2 guitaristes de s’exprimer avec cette avalanche d’harmonies de guitares avant que le tempo rapide reparte de plus belle.
« Sword of a Thousand Truths » montre le côté heavy rampant du groupe avec classe, une incitation à secouer la tête. Les harmonies de guitares sont très présentes sur fond d’un riff très heavy rappelant les titres lourds de DIO. Et que dire ce ce break avec ces guitares tellement belles, cette cymbale, cette ligne de basse. D’Cagna a un talent fou, cette partie instrumentale est vraiment excellente. Je parlais de DIO pour le titre précédent, et bien difficile de ne pas penser à Ronnie James Dio à la lecture du titre suivant, « Riding The Dragon » (le célébre chanteur chevauchait un tigre dans « Holy Diver » mais affectionnait les dragons (« Sacred Heart », « Killing The Dragon »). Une speederie intense faisant mouche une nouvelle fois. L’édition numérique / vinyles / K7 se termine par le très bon « Shadow of the Reaper » lancé par un riff de guitare redoutable, la ligne de chant est D’Cagna avec ce refrain épique, et puis que de dire de ce solo de guitare à l’attaque parfaite et cet effet wah-wah bien venu. Assurément un hit heavy !
La version cd (et K7) nous offre 2 excellents titres bonus. Quand les bonus sont d’une telle qualité, je me demande toujours pourquoi ne sont ils pas inclus dans tous les autres formats. Il est vrai qu’ils sont moins énergiques que le reste de l’album mais leur qualité est indéniable. « Cold Flesh Falls » est un mid tempo heavy en retenu (avec la pédale de double grosse caisse bien présente néanmoins) mais brillant avec ces soli et harmonies de guitares si belles.
Le 2nd titre bonus « Exile On The Sun » est une power ballade magnifique commençant avec des arpèges de guitare, quelques notes de basse avant que la batterie rejoigne le bal, puis le chant posé de D’Cagna. Les guitares heavy arrivent sur le refrain avec les voix doublées du plus bel effet. Vous ne serez pas étonnés si je vous dis que les soli de la paire Scott / Lukas sont au top et toujours mélodiques. Un très beau titre, un peu à part par rapport au reste de l’album.
IRONFLAME a réussi une nouvelle fois son pari avec un album parfait qui ravira les afficionados de heavy metal traditionnel bien énergique et gavé de superbes parties de guitares. Album après album, le groupe perfectionne et améliore sa musique, leur son et ce « Kingdom Torn Asunder » est un bon cran au dessus de ces prédécesseurs. A noter la pochette magnifique signée Mike Hoffman. Pour conclure, le groupe a sorti un chouette bundle vinyle avec un cd bonus collector incluant 6 covers par piqués de vers du « Stay Hungry » de TWISTER SISTER, « Déjà-vu » d’IRON MAIDEN ( <3 ), « Strange Wings » de SAVATAGE, « I’m Alive » d’HELLOWEEN, « Leather Rebel » de JUDAS PRIEST et « Skullkrusher » d’OVERKILL !

 

1. Blood and Honor 04:48
2. Soul Survivors 04:45
3. Majesty of Steel 04:34
4. Mistress of Desire 04:44
5. Standing Tall 05:25
6. Sword of a Thousand Truths 05:33
7. Riding the Dragons 04:39
8. Shadow of the Reaper 04:46
9. Cold Flesh Falls * 04:42
10. Exile of the Sun * 05:13
49:09:00

 

Catalog ID Format Description
High Roller Records HRR 941 CD CD Slipcase
High Roller Records HRR 941 LP 12″ vinyl Limited edition, 2 colors
High Roller Records HRR 941 MC Cassette Limited edition