Le Capitaine William Christopher Black est de retour avec ce 2nd volet de la trilogie « Infinite Entanglement » démarré l’année dernière avec le très réussi « Infinite Entanglement » qui montrait un Blaze Bayley au mieux de sa forme épaulé par des musiciens de 1er choix et un compositeur talentueux en la personne de Chris Appleton (également guitariste du chanteur anglais et chanteur / guitariste d’Absolva).
Comme on le dit souvent, on ne change pas une équipe qui gagne et nous retrouvons donc les mêmes protagonistes sur cet « Endure And Survive ».
Pour être franc, j’avais quelques craintes avant l’écoute de ce nouvel album craignant que tout le meilleur matériel ait été utilisé pour le 1er volet. Mais c’était sans compter sur l’immense talent composition de Chris Appleton, Michelle Sciarrotta et bien entendu Blaze Bayley, car ce nouvel opus égale sans forcer son prédécesseur et le surpasse même en certains points.
Tout d’abord, ce qui frappe à sa première écoute et sur l’ensemble des chansons, c’est un meilleur équilibre au niveau du mix des instruments et également des guitares mises plus en avant et du coup avec le chant se mariant mieux avec les instruments.
Un autre amélioration concerne les passages narratifs un peu plus nombreux sur ce 2nd volet, pouvant être entendus soit dans les morceaux, soit au début ou la fin des titres, cela renforçant encore plus la cohésion du concept album, sans jamais trop en faire, jamais trop longs mais rajoutant à la force de l’histoire du personnage : on se trouve totalement immerger dans l’histoire du Capitaine Black.
Mais la grande force de l’album sont bien entendu les chansons et l’interprétation de Blaze, magnifique sur certains titres comme sur « Eating Lies » sur lequel Blaze n’a jamais aussi bien chanté. Le chanteur anglais s’est surpassé sur ce disque, assurant un chant magnifique, varié et toujours très poignant.
Autant « Infinite Entanglement » se voulait un album très direct, autant le travail d’arrangements tiennent une part plus importante sur ce nouveau disque avec des morceaux à la structure un peu plus complexe comme sur l’épique «Together We Can’t Move The Sun » avec des belles guitares acoustiques ici et là dans le morceau secondées car la guitare heavy de Chris Appleton, les chœurs mais aussi le chant féminin de Joanne Robinson se mariant parfaitement à la voix de Blaze.
Cependant, Blaze n’a pas oublié des brûlots taillés pour la scène comme ce « Blood » qui porte bien son nom et s’avère être un vrai carnage, avec la basse de Karl Schramm à la fête (cette intro !) et cet énorme riff de Chris Appleton et ce rythme effréné tenu par Martin McKnee. Assurément l’un des meilleurs titres de l’album, tout comme « Escape Velocity » et son refrain contagieux et également « Fight Back » et ses belles parties de guitares toujours très mélodiques.
A ce sujet, les amoureux de la 6 cordes en seront pour leurs frais tant l’album regorge de splendides parties de guitares en harmonies, ou soli comme sur le prenant « Dawn Of The Dead Son » magnifique du début à la fin, avec des chœurs présents (comme sur quasi tous les titres) et rajoutant à ce côté opera metal de l’opus, assurés par les musiciens de Blaze mais également par Luke Appleton (Iced Earth & Absolva), Anne Backer, Liz Owen, Michelle Sciarrotta , Joanne Robinson et Mel Adams.
En milieu de parcours, l’album s’octroie une accalmie bien venue grâce à « Remember », une très belle pièce entièrement acoustique ayant un léger côté celtique accentué par un … accordéon et un violon et les guitares acoustiques de Michelle Sciarrotta et Thomas Zwijsen. Une bien belle réussite que cette chanson, surpassant « What Will Come » de l’album précédant, et se fondant bien mieux parmi les autres titres.
Alors oui, « Endure And Survive » est une claque, une sacrée bonne surprise car rares sont les artistes, ayant déjà une carrière discographique bien fournie et de qualité, et étant arrivés à enregistrer 2 albums de suite d’une telle qualité. Aucun titre faible, et au contraire les 10 pistes représentent ce qu’on pouvait espérer de mieux de la part de Blaze, celui d’un artiste au sommet de son talent, étant arrivé à digérer bon nombres d’épreuves, les assimiler et s’en servir pour produire un opéra metal d’une très grande qualité, toujours passionnant et superbement arrangé. Vivement la suite et fin de cette trilogie qui, soyons en sûr, fera date dans l’histoire du rock.
Pas un morceau faible sur ce disque, qui se terminent par 2 splendides titre dont « A Work Of Anger », qui rappellera le splendide « Blood Brothers » de Maiden puis une outro qui bien entendu nous laisse sur notre faim avec son « Shall we begin », porte ouverte sur le 3ème volet de la trilogie.
La conclusion est très simple : Blaze Bayley avait mis la barre très haute en annonçant sa trilogie mais ce 2nd opus relève sans difficulté le défi et se place dans le peloton de tête des meilleurs albums du chanteur anglais, avec une musique heavy et très mélodique, magnifiquement produite et bénéficiant de l’apport indéniable du talent de compositeur de Chris Appleton