THE WARM LAIR : « Ride On Our Side » (c) 2021

THE WARM LAIR : « Ride On Our Side » (c) 2021

Ride On Our Side
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Publié: 20/11/2021
Cette année 2021 aura été très riche en disques de hard français de grande qualité, un cru exceptionnel avec les réalisations d’ ADX, Herzel, Lord Galery, The Losts, Quartiers Nord, Sortilège, Tentation, Titan .. et alors qu’on pensait en rester à ce constat formidable … voici que déboule sans (presque) prévenir le 1er album des Marseillais de THE WARM LAIR « Ride On Our Side » sorti le 20 novembre. Formé en 2016, le quatuor a pris son envol en 2017 avec l’arrivée de Philippe à la guitare rythmique (ex guitariste des thrashers de DAMAS). Fort d’un line-up solide, le Repaire Chaleureux est parti sur la route les 3 années suivantes (leur 1er show fut donné en ouverture de VENIN au Molotov de Marseille en 2017) en prenant le temps d’enregistrer un 1er EP autoproduit « Reach The Fire » sorti en 2018 peu de temps avant leur participation au 1er South Troopes Festival aux côtés de Venin, Night Demon et Diamond Head, excusez du peu !
Et toute cette expérience scénique aquise se ressent à l’écoute de ce 1er opus longue durée sur lequel le groupe fait preuve d’une étonnante maturité dans les compositions et dans leur interprétation.
Les marseillais ont ouvert les vannes de leur inspiration et aussi de leurs influences allant du hard rock déjanté des premiers Aerosmith ou AC/DC en passant par parfois par un côté plus heavy metal trahissant leur amour pour la NWOBHM sans oublier une touche bluesy très agréable et même des clins d’oeils à la musique western à la Shadows … mais tous les titres ont en commun une sacrée énergie insufflée par le mordant des riffs de Thomas et de Philippe … et aussi par cette section rythmique solide et d’une efficacité bluffante de Guillaume (batterie) et d’ Alexandre (basse), au groove et à la puissance étant un énorme plus et rajoutant tant de vie et de dynamique dans la musique des 4 pistoleros.
La pochette sent le far west … et bien que dire de cette 1ère pièce « The Four Young Wolves » totalement jouissive nous plongeant dans les films de Sergio Leone ou de Tarantino avec ces guitares à la Shadows, très western et cette voix grave de Thomas semblant sortir d’un saloon … surprenant mais tellement bon !
« Ride On My Side » s’enchaine directement et son riff très angussien provoque déjà les 1ers déhanchements …tandis que cette petite mélodie de guitare durant le refrain rappelle un peu le « Hells Bells » d’AC/DC. Le tempo n’est pas endiablé mais la pédale de double grosse caisse rajoute à la nervosité du titre. Le refrain fait mouche, les 2 guitaristes tissent une rythmique qui attire nos oreilles. Un titre envoutant et passionnant. Mais pas le temps de reprendre son souflle, le groupe change de braquet avec l’énervé et rapide « Reptiles Under The Gun » digne d’un « Toys In The Attic » .. , avec ce refrain addictif, ce solo parfait de Thomas, ces petites cassures rythmiques permettant à chaque fois de repartir plus fort et plus vite. Un sacré bon brulot destiné à mettre le feu sur scène en live !
Quand les marseillais se la jouent hard rock séducteur, cela donne « Lovin’ Troubles » durant lequel Thomas reprend sa belle voix grave sensuelle durant les couplets pour ensuite s’envoler durant le refrain. Et puis derrière toujours cette diabolique batterie qui bastonne en permanence tout en gardant un swingue très bien secondée par les lignes de basse d’Alexandre. Un mot aussi sur les parties de guitares rythmiques que j’adore, différentes pour chacune des 2 guitares rajoutant à la richesse de cette toile sonore.
Le groupe a les crocs aiguisés et il n’hésite pas à balancer un brûlot marqué du sceau d’un heavy plombé sur « Hiding The Lambs » des plus réussis, et puis quel solo de guitare très métallique et mélodique avec un air légèrement oriental par moment se terminant par une série de taping avant que la pédale de double grosse caisse et ses riffs heavy et sacadés nous brisent le cou !
On se dit qu’un petit morceau calme serait le bien venu pour reposer nos cervicales . et bien il va falloir attendre car « One Last More » se veut bien énervé nous plongeant dans le meilleur des Guns du 1er album (la voix de Thomas rappelant un peu celle d’Axl et de même que les riffs à la Slash) … mais les marseillais aiment à surprendre comme ce break musical avec ce petit solo de basse, enchainé avec un excellent solo bluesy de Thomas avant que le tempo s’accélère … on se croirait vraiment revenir en 1987 !
Changement d’ambiance avec « Travelers Of The Dusk » qu’on pense sorti du dernier album en date de DIAMOND HEAD (« The Coffin Train ») avec une touche d’IRON MAIDEN avec ces harmonies de guitares magnifiques.
L’accalmie arrive avec le très réussi « I Care Too Much » avec ces guitares au son clair, cette batterie en retenue, cette voix splendide et gorgée de feeling de Thomas dans une pièce pouvant rappeler le meilleur d’Audioslave ou morceaux solo de Chris Cornell .. et avec les musiciens qui nous régalent, comme ce solo de basse inattendu d’Alexandre et que dire de cette série de soli de six cordes en son à peine saturé tout en touché, que c’est beau et émouvant.
Chasser le naturel .. et il revient au galop … le riff de « If You Get Me Up » nous happe, nous donne envie d’onduler notre corps comme au bon temps des meilleurs albums des australiens menés par un certain Bon Scott . Un hard blues jouissif au groove contagieux … et que dire de ce surprenant passage avec un taping du .. bassiste .. .quand je vous dire que le groupe n’est pas avare en surprises du meilleur goût !
En guise de conclusion, le groupe plombe les riffs sur « A Mouth Like A Shotgun », un heavy blues donnant irresistiblement envie de taper du pied et de secouer la tête. Thomas tire quelques belles raffales de guitares en solo .. avant qu’un étonnant passage avec 2 guitares en harmonies enchainé avec un solo de basse en taping ne survienne … c’est osé mais tellement bien amené qu’on en reste bouche bée !
En 40 minutes, The Warm Lair a réussi à me donner 10 claques, toutes aussi percutantes et claquantes les unes que les autres. Je savais et me doutais du potentiel des marseillais, mais avec ce 1er album, ils surpassent largement toutes mes attentes. Chaque titre mérite qu’on s’y attarde, qu’on tende l’oreille car chacune de ces 10 pistes regorge d’idées et de petites parties instrumentales particulières rendant la musique des 4 cavaliers du hard passionnante et forte en personnalité. Thomas et sa bande avaient des choses à exprimer et cela valait vraiment le coup tant cet album nous régale, nous surprend sans qu’on voit le temps passer à son écoute. Assurément un grand album à ne surtout pas zapper. Un groupe à suivre de très près.
Bravo !!

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